12-05-2024 09:27 PM Jerusalem Timing

Assassinat de Belaïd: les autorités publient les photos des suspects

Assassinat de Belaïd: les autorités publient les photos des suspects

La Tunisie est confrontée, depuis la révolution de janvier 2011, à l’essor de groupuscules salafistes armés.

Les autorités tunisiennes ont publié samedi les photos de cinq hommes soupçonnés d'être impliqués dans l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd le 6 février, et lancé un appel à témoin pour les retrouver.
  
Un communiqué publié sur la page Facebook officielle du ministère de l'Intérier identifie Kamel El Gathgathi, 39 ans, comme principal suspect avec quatre complices: Ahmed Rouissi (46 ans), Salmane Marakchi (30 ans), Marouane Ben Haj Salah (33 ans) et Ezzedine Abdelaoui (38 ans).
  
La diffusion des photos intervient à la suite d'une autorisation judiciaire, affirme le ministère, appelant tous les Tunisiens à contribuer à la recherche et à l'arrestation des suspects.
 
Chokri Belaïd, un critique virulent du parti islamiste Ennahda au pouvoir, a été assassiné par un groupuscule islamiste salafiste radical, avait indiqué fin février le ministre de l'Intérieur de l'époque Ali Larayedh, aujourd'hui chef du gouvernement.
  
Le tueur présumé, identifié, est en fuite mais quatre complices ont été arrêtés, avait-il indiqué.

Les proches de Belaïd accusent Ennahda d'être responsable de ce crime, ce que dément ce parti avec véhémence.
  

L'assassinat sans précédent en Tunisie a choqué et exacerbé une profonde crise politique qui a finalement conduit à la démission fin février du gouvernement d'Hamadi Jebali.
  

 La Tunisie est confrontée, depuis la révolution de janvier 2011, à l'essor de groupuscules islamistes salafistes armés responsables de plusieurs coups d'éclats parfois sanglants, le plus grave ayant été l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis en septembre qui avait fait quatre morts parmi les assaillants.
  
Plus récemment, un salafiste a été tué dans des affrontements avec la police déclenchés dans la nuit de jeudi à vendredi par l'attaque contre un poste de police à Hergla (centre-est).