"Les armes nucléaires et les autres armes de destruction massive n’ont pas leur place dans la doctrine de défense iranienne".

 

Le président iranien Cheikh Hassan Rohani a appelé la communauté internationale à former une coalition pour une paix permanente et stable dans le monde, au lieu de s’allier pour faire des guerres dans les différentes régions du monde.

Lors de son discours devant l'assemblée générale de l'ONU, prononcé quelques heures après celui de son homologue américain, Rohani a dit : « Les dangers règnent dans le monde entier et certains acteurs utilisent des méthodes inutiles pour confirmer leur suprématie, mais le recours aux options militaires pour faire fléchir les autres est un processus futile ».

Et de poursuivre : « D’aucuns cherchent à diviser le monde en deux pôles pour créer la peur. Sachez que la persistance de la mentalité de la guerre froide est un signe de faiblesse, et que le recours à la force dans le monde provoque des tensions. Le dialogue politique est la solution civilisée pour les conflits internationaux.

Personne n’a le droit d’empêcher l’Iran de se doter d’un programme nucléaire pacifique

S’adressant aux responsables américains, le dirigeant iranien a déclaré : "Si les Etats-Unis évitent de suivre les intérêts à court terme des groupes de pression pro-guerre, nous pouvons trouver un cadre dans lequel gérer nos différences".

« Personne n’a le droit d’empêcher l’Iran de se doter d’un programme nucléaire pacifique. La république islamique d'Iran agira de manière responsable concernant la sécurité régionale et internationale et elle est prête à coopérer pour bâtir une confiance réciproque constructive.

 "Les armes nucléaires et les autres armes de destruction massive n'ont pas leur place dans la doctrine de défense iranienne et sont en contradiction avec nos convictions religieuses et éthiques fondamentales", a-t-il poursuivi.

Tout en assurant que son pays ne représentait absolument pas une menace pour le monde", Rohani a dénoncé avec virulence les sanctions dont son pays fait l'objet.

L’occupation israélienne, « crime contre les Palestiniens »

Sur le dossier palestinien, le président iranien a dénoncé les crimes commis contre le peuple palestinien opprimé. « Les territoires palestiniens sont sous occupation et les droits du peuples palestiniens sont transgressés. Ce peuple est interdit de rentrer à sa patrie. Ce qui se passe là-bas ne peut être qualifié que de discrimination raciale ».

Condamnation des attaques américaines aux drones

"Il n'y a pas de solutions violentes aux crises du monde", a-t-il ajouté, dénonçant sans détours le recours aux drones dans la stratégie anti-terroriste américaine.

Qualifiant le terrorisme de "fléau violent", il a estimé que "l'utilisation de drones contre des innocents au nom de la lutte contre le terrorisme devrait aussi être condamnée".

 Les Etats-Unis multiplient depuis 2004 les raids de drones dans les zones tribales semi-autonomes du Nord-Ouest du Pakistan, région frontalière de l'Afghanistan qui sert de sanctuaire aux talibans et à d'autres groupes armés comme Al-Qaïda.

La tragédie syrienne reflète l’influence de l’extrémisme et du terrorisme

Qualifiant ce qui se passe en Syrie de catastrophe humaine, il a rappelé la position de l’Iran dès le début de la crise, opposée à toute solution militaire, appelant la communauté internationale à mettre fin immédiatement au meurtre auquel est exposé le peuple syrien.

Au sujet des armes chimiques, Rohani a salué l’adhésion de la Syrie à l’organisation de la non-prolifération des armes chimiques, qualifiant l’acquisition par les groupes extrémistes d’armes chimiques du plus grand danger qui menace la région.

Il a appelé à éradiquer les groupes terroristes simultanément au retrait des armes chimiques, et demandé que la communauté internationale œuvre pour mettre fin à l’effusion du sang en Syrie.

« La tragédie syrienne est un exemple douloureux sur l’influence de l’extrémisme et du terrorisme », assurant que les guerres par procuration ne mènent à aucune issue.

  "Nous défendons la paix basée sur la démocratie et le bulletin de vote partout dans le monde, y compris en Syrie et à Bahreïn et dans d'autres pays de la région", a poursuivi le chef d’Etat iranien.

 

source: alalam.ir

traduit par le site d'al-Manar