09-05-2024 05:56 AM Jerusalem Timing

Répression à Bahreïn: le ministre de l’Intérieur sur la sellette

Répression à Bahreïn: le ministre de l’Intérieur sur la sellette

Quatre prisonniers de Jau ont été frappés et blessés par les matraques des gardiens de prison.

Les détenus de la prison de Jau, dans le Sud-Est de Bahreïn, ont demandé dimanche, dans un communiqué, au peuple bahreïni et à la Communauté internationale, d’interroger Cheikh Rached Ben Abdallah Al-Khalifa, sur la répression et la violation des droits des prisonniers.

Ils ont aussi appelé leurs familles à déposer des plaintes auprès de la justice, contre le comité de poursuite judiciaire, qui a manqué à son devoir de visiter et de superviser la prison de Jau et pour sa négligence envers la violation des droits des prisonniers.

Le communiqué évoque les événements de mercredi dernier, qui violaient les Conventions et les accords de Genève signés par Bahrein, sur l’interdiction de la torture physique et psychique et les mauvais traitements envers les prisonniers.

Le rapport indique que 4 prisonniers de Jau ont été frappés et blessés par les matraques des gardiens de prison. Dans la foulée, le Parti Wefaq a émis un communiqué, dans lequel, en confirmant les insultes et outrages suivis et répétitifs des militaires du régime, à l’égard des prisonniers, ainsi que les tortures et sévices exercés à leur encontre, a annoncé la grève de la faim qu’observaient, depuis samedi, plus de 400 prisonniers politiques, dans la prison de Jau, en guise de protestation contre les mauvaises conditions de vie et la violation manifeste de leurs droits, dans la prison.

Il est vrai que la torture a de longs antécédents à Bahreïn comme l’affirme le site de "Human Rights Watch" ; mais il est regrettable, lorsqu’on entend de la presse que les dirigeants du pays menacent, délibérément, ceux qui osent s’exprimer sur la torture !

L’attitude inhumaine du régime a provoqué des réactions. Au sein du parlement irakien, Habib al-Tarafi, membre de la faction al-Mavaten, estime que les instances et organisations internationales doivent réagir, face à la répression des prisonniers et révolutionnaires et aux crimes que le régime n’hésite pas un seul instant à commettre à l’encontre du peuple.

Sur le terrain, les Bahreïnis ne plient pas devant les pressions et intimidations. Une manifestation  a été organisée, samedi, en guise de solidarité avec les prisonniers politiques, au cours de laquelle les manifestants exigeaient la libération de tous les prisonniers politiques et l’arrêt de la torture. Ils ont aussi protesté contre l’expulsion de Hossein al-Nejati, dignitaire religieux, représentant de l’Ayatollah Sistani, à Bahreïn.

source: irib