17-05-2024 06:08 AM Jerusalem Timing

Le «South stream» réchauffera l’Europe

Le «South stream» réchauffera l’Europe

Nouvel enjeu géopolitique en Europe: la sécurité énergetique..





 La Russie s'occupe activement de la sécurité énergétique. Pour rester un des fournisseurs les plus sûrs dans le monde, les compagnies russes sont prêtes non seulement à investir dans le développement de la logistique et des technologies, mais elles cherchent aussi les voies d’assurer des livraisons directes des ressources énergétiques aux consommateurs finaux. Le projet « South Stream », c’est une des voies. Le gazoduc doit passer de la ville russe d'Anapa jusqu’au sud de l'Europe, et ensuite - vers d'autres régions de l’UE par le fond de la mer Noire.

Le «South Stream», contrairement à l'opinion répandue, n’est pas un projet uniquement russe. Y participent des compagnies italiennes, françaises et allemandes. Grâce à ce gazoduc, le Gazprom pourra diversifier l'exportation du gaz naturel et exclure les risques du transit via l'Ukraine.

Comprenant toute l'importance de ce gazoduc, l'Europe mettait souvent des bâtons dans les roues du projet russe. Par exemple, l’Europe a signé le Troisième paquet énergétique qui interdit de posséder le gazoduc et de livrer le gaz en même temps. Pour Gazprom et ses partenaires européens, cela rend la construction du gazoduc préjudiciable et peu intéressante.

Le troisième Paquet énergétique était initialement dirigé vers la libéralisation du marché gazier, la lutte contre les monopoles. D’après l'avis des experts européens, c'est nécessaire pour augmenter la sécurité énergétique. Mais le Gazprom n’a pas l’intention d’élargir sa présence en Europe. La part actuelle du marché - 30 % - lui suffit pleinement. La compagnie veut seulement changer le moyen de la livraison du combustible aux Européens. D'ailleurs, l'Europe, ce n’est pas une seule personne civile ou physique. L'Union européenne est un conglomérat très complexe, c'est pourquoi, l’attitude envers le projet russe en UE se distingue foncièrement, dit l'expert principal de l'Union des producteurs pétroliers et gaziers de Russie Roustam Tankaev.

« Au niveau des pouvoirs à Bruxelles, l’attitude envers le projet « South Stream » est négative. C'est dicté par la partie américaine qui ne devrait pourtant pas avoir un rapport à cela. Et, néanmoins, elle prend une part active dans le sort du « South Stream ». Quant à l’attitude des autorités locales, c'est-à-dire des pouvoirs dans chacun des États, des industriels et des groupes financiers, là, cette attitude est absolument positive. En général, dans les instituts financiers européens, on croit que ce projet est le meilleur investissement du capital possible. Le projet est fiable à 100 % et il apportera des bénéfices. »

Sur fond des tensions dans les relations entre la Russie et l'Occident, on entend de plus en plus souvent les propositions de « geler » le projet. Pour le moment, Kiev ne peut donner aucune garantie que le gaz russe passant par le territoire de l'Ukraine, arrivera aux consommateurs en Europe. L’UE commence à comprendre que le «South Stream» est l’unique chance de s'assurer la sécurité et de ne pas avoir froid en hiver.

Les premières livraisons du gaz via le nouveau gazoduc sont prévues pour la fin de 2015. Entre-temps,  Gazprom a l'intention de s'occuper de la sécurité énergétique non seulement de l'Europe, mais aussi de celle de la Russie. Une branche supplémentaire vers la Crimée peut apparaître dans le projet.