01-05-2024 07:02 PM Jerusalem Timing

Iran : le journaliste du Washington Post avoue des activités d’espionnage

Iran : le journaliste du Washington Post avoue des activités d’espionnage

Un resposanble au sein de la présidence iranienne semble lui aussi impliqué.

Le correspondant du Washington Post en Iran, Jason Rezaian, détenu depuis près de sept mois à Téhéran pour espionnage, a fait des aveux sur des "activités d'espionnage", a affirmé mardi un député  iranien.

Le journaliste irano-américain, qui collabore au quotidien depuis 2012, a été arrêté le 22 juillet 2014 avec son épouse, Yeganeh Salehi: son dossier d'accusation a été transmis en janvier au tribunal révolutionnaire, qui juge habituellement les affaires portant sur des crimes politiques ou touchant à la sécurité nationale. Aucune date n'a encore été annoncée pour la tenue de son procès.

 "Les responsables américains ont affirmé que Rezaian est détenu depuis 200 jours sans procès mais s'ils écoutent ses confessions concernant ses activités d'espionnage contre notre pays (...) ils comprendront les raisons de sa présence en Iran", a déclaré le député de Téhéran Hamid Rassaïe, cité par l'agence Farsnews, suggérant avoir eu accès au dossier.

Le parlementaire a également appelé la télévision d'Etat Irib à diffuser les aveux  du journaliste.

La télévision iranienne diffuse parfois des déclarations de détenus, présentées comme des confessions.

 En 2009, le journaliste irano-canadien Maziar Bahari avait avoué être un espion de l'Occident ... M. Bahari, arrêté alors qu'il couvrait pour l'hebdomadaire Newsweek les manifestations contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, avait été emprisonné pendant 118 jours.

 "L'important est de savoir qui a aidé Jason Rezaian à se rendre dans des endroits sensibles de notre pays sous couvert de son activité de journaliste", a souligné M. Rassaïe.

Le député avait dénoncé samedi "certains au sein de la présidence" iranienne qui auraient facilité l'accès de Jason Rezaian et de son épouse "aux endroits les plus sensibles de la présidence". Il avait notamment mis en cause, sans le nommer, "un directeur" au sein de la présidence "dont la correspondance a permis (au journaliste) de passer d'importants obstacles de sécurité pour faire son travail d'espionnage".