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Que se passe-t-il dans les geôles du régime bahreini?

Que se passe-t-il dans les geôles du régime bahreini?

le calvaire des détenus bahreinis enimages..

Depuis le début de la révolution populaire bahreïnie, la prison de Jaw fait la Une des organisations des droits de l’Homme en raison de la situation critique et alarmante qui prévaut dans ce bâtiment contre les droits de l'Homme.

C’est dans cette prison que  tous les prisonniers politiques –militants des droits de l’Homme, journalistes, photographes mais même des enfants et des femmes -  y sont incarcérés pour y subir les pires tortures et violations de tous genres.

Selon des sources locales, 14 détenus sont toujours portés disparus depuis l'attaque brutale contre la prison de Jaw, le 10  Mars 2014.


Selon le site d’information Miraat alBahrein, ce qui se passe dans la prison de Jaw, et plus particulièrement dans  la salle N ° 4, qui comprend 1 017 prisonniers, la plupart des prisonniers politiques, est intolérable.

Le site en question a révélé la participation d'officiers Jordaniens dans les scènes de torture soulignant que  les "officiers jordaniens sont de haut rang et travaillent dans le cadre d’un  programme d’échange avec le  Ministère de l'Intérieur de Bahreïn. Et ce sont ces mêmes officiers qui ont  supervisé la prise d'assaut de la prison de Jaw tout comme ils ont torturé directement  les  détenus et les ont battu à mort dans la cour de la prison ».

Un  membre du Centre bahreïnie des droits de l’Homme , Mohammed Sultan a affirmé dans une interview avec notre site Al-Manar que «  les coups et autres actes de violence que certains  détenus ont subis, se sont déroulés dans les cours de la prison », ajoutant que "les détenus ont été battus  violemment causant de graves blessures, des fractures de tous genre sans compter des marques de torture ».

Sultan a précisé que les détenus "subissent les mêmes actes de violence  du temps de l'état de la sécurité nationale en 2011, soit:  torture, électrochoc, coupure d'eau et interdiction à la nourriture dans certains quartiers."

Les conditions difficiles rencontrées par les détenus ont entravé  la possibilité de communiquer avec eux, ce qui a obligé le Centre du Bahreïn pour les droits de l'homme de retarder la publication de son communiqué.

Sultan a évoqué la situation désastreuse des prisonniers, qui a conduit à l'organisation de ce sit-in juste avant la reprise des mesures de répression.

"Une seule salle en prison peut accueillir 444 personnes or aujourd’hui elle contient plus de mille personnes, en plus des conditions désastreuses en termes d'hygiène , de santé et autres", a-t-il poursuivi.

Toutefois, il convient de noter que la crise n'a pas éclaté sur fond de ces revendications mais à cause d’une agression par  l'un des hommes de la sécurité contre la mère enceinte de l'un des détenus ...

Or, «le ministère de l'Intérieur a justifié cette agression par le fait que la femme enceinte avait elle-même agressée le flic, une justification qui n’est pas  convaincante», selon le militant bahreïni qui vit en France.

Sultan a conclu ses propos en rappelant que son centre a fait  appel à l'Organisation des Nations Unies pour adopter des mesures de pression sur le régime afin qu’il cesse ses violations, mais sans résultat.

Il a ajouté que le centre a demandé à  la Croix-Rouge internationale d’examiner les pratiques des autorités bahreinies ... Il a également exhorté les familles des détenus de recourir aux associations des droits de l'homme et de recourir au comité mis en place par le régime pour recevoir les plaintes contre le ministère de l'Intérieur de Bahreïn, mais ces mouvements n’ont pas réussi à faire de percée..

En parallèle, les manifestations pacifiques à Bahreïn se poursuivent  en solidarité avec les prisonniers politiques et les détenus, réclamant la libération de Cheikh Ali Salman et autres prisonniers politiques ..