03-05-2024 10:54 AM Jerusalem Timing

Le fils de l’ancien président iranien, condamné à 10 ans de prison ferme

Le fils de l’ancien président iranien, condamné à 10 ans de prison ferme

Il ne devrait plus jamais travailler dans la fonction publique.

La justice iranienne a condamné le fils de l’ancien président iranien et actuel président du Conseil de discernement de l’intérêt du régime, cheikh Hachémi Rafsanjani à 10 ans de prison ferme.

Selon le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Gholam-Hussein Mohseini-Eigi,  cité par la chaine satellitaire iranienne al-Alam, et compte tenu de la sentence prononcée par le Tribunal de première instance, c’est la condamnation la plus ferme qui a été requise à l’encontre Mahdi Hachémi Rafsanjani, 45 ans. La peine initiale réclamée était de 15 ans.

Ce verdict a été soutenu par le tribunal d'appel, a-t-il assuré dans un point de presse jeudi, dans la province du Golestan au nord de l’Iran.

Mahdi a été condamné pour trois crimes : détournement de fonds, corruption et infractions sécuritaires. Son chef d’accusation comprenait 12 méfaits, dont certains ne lui ont pas été attribués. Il est accusé d’avoir perçu des pots-de-vin de la part de compagnies pétrolières occidentales, alors qu’il occupait des postes clés dans la fonction publique. Celle-ci lui est définitivement interdite, selon le verdict, qui lui a imposé également verser une amende  dont le montant n’a pas été révélé.

Mahdi Rafsanjani a été arrêté une première fois en septembre 2012, de retour de Grande Bretagne, avant d’être relâché en échange d’une amende, puis d’être arrêté de nouveau.

L’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad a été l’un des premiers à dévoiler durant la campagne électorale de son premier mandat le népotisme et les abus de pouvoir de la famille Rafsandjani, les accusant entre autre d’avoir créé des sociétés fictives.

Durant son investiture, Ahmadinejad a œuvré pour remettre les choses en place, s’attirant les foudres des Rafsandjani qui lui ont rendu la pareille en rejetant violemment sa candidature pour un second mandat. Mais le rival qu’ils ont soutenu, Mir-Hussein Moussaoui a perdu son pari électoral, mettant en doute les résultats du scrutin et évoquant des fraudes. Ce qui n’a pas été prouvé.