03-05-2024 10:21 AM Jerusalem Timing

Roi de Jordanie: Moscou, acteur "clé" pour une solution politique en Syrie

Roi de Jordanie: Moscou, acteur

Le roi jordanien a déploré "la défiance" et la "mentalité de guerre froide" entre l’Est et l’Ouest.

La Russie est un acteur "clé" pour une solution politique en Syrie et son implication dans la crise peut être une "opportunité", a estimé le roi Abdallah II de Jordanie, pays allié des Etats-Unis, dans un entretien mercredi à la chaîne de télévision multilingue Euronews, cité par l'AFP.

La lutte contre les takfiristes de Daesh (EI) est "une guerre globale, une sorte de troisième guerre mondiale. Le fait d'agir ensemble en Syrie nous permet de bâtir un bloc pour être en mesure de faire face. Nous devons donc nous rassembler, nous entraider. Nous devons être synchronisés", a déclaré Abdallah II.

La Jordanie fait partie de la coalition internationale anti EI pilotée par les Etats-Unis, tandis que la Russie, qui mène aussi des frappes en Syrie depuis septembre, agit hors de cette coalition.

Washington et Moscou ont d'importantes divergences sur la résolution du conflit syrien, notamment sur le rôle du président Bachar al-Assad.

Moscou et Amman avaient créé la surprise fin octobre en se mettant d'accord pour "coordonner" des opérations militaires en Syrie.

"Le fait que la Russie soit sur le terrain en Syrie aujourd'hui est une réalité avec laquelle nous devons composer", a souligné le roi Abdallah, évoquant même une "opportunité".

"Pour parvenir à une solution politique en Syrie, Moscou a un rôle clé. Ils sont ceux qui peuvent garantir au régime qu'il aura un rôle dans l'avenir", a-t-il dit, déplorant "la défiance" et la "mentalité de guerre froide" entre l'Est et l'Ouest.

"Il y a aujourd'hui une occasion de mettre nos différences de côté et de construire une nouvelle relation collective", a-t-il déclaré, à trois jours d'une nouvelle réunion internationale sur la Syrie à Vienne.

Une première réunion le 30 octobre y avait réuni 17 pays, dont les Etats-Unis, la Russie, l'Arabie saoudite et l'Iran pour tenter de dessiner les contours d'une transition politique.