L’Irak a envoyé vendredi une lettre de protestation au Conseil de sécurité de l’ONU.

    Quelques milliers de personnes ont manifesté samedi dans le centre de Bagdad pour demander le retrait de troupes turques déployées la semaine dernière dans le nord de l'Irak.

   "L'Irak a perdu patience", a estimé un des manifestants, Ali Rubaie, commandant d'une unité paramilitaire stationnée près de Bagdad, en regrettant que le Premier ministre irakien Haider al-Abadi n'ait pas agi tout de suite "d'une main de fer" contre la présence de ces troupes étrangères.

Des manifestations ont été organisées à Diwaniyah, Zikar, Bassorah, et Babel, à la demande des forces de la mobilisation populaire, et plusieurs partis et forces politiques ont affiché leur soutien à cet appel.

Les manifestants ont piétiné le drapeau turc, réclamant la rupture des relations diplomatiques avec Ankara, et avertissant contre tout laxisme dans la défense de la souveraineté du pays.

Une source policière a rapporté que les forces sécuritaires ont coupé les voies menant à plusieurs régions au centre de Bagdad et qu'elles s'y sont déployées massivement.

Lundi dernier, le secrétaire général de l'organisation Badr, Hadi el-Amiri a appelé à participer à la manifestation de la souveraineté au centre de la capitale samedi, pour exprimer le rejet de tout présence étrangère sur le sol irakien.

  L'arrivée de quelques centaines de soldats turcs la semaine dernière a suscité une poussée de fièvre entre l'Irak et la Turquie, Bagdad accusant Ankara d'avoir effectué ce déploiement sans son autorisation.

   L'Irak a envoyé vendredi une lettre de protestation au Conseil de sécurité de l'ON sur ce sujet.

Source: AFP, AlAlam