29-03-2024 12:32 AM Jerusalem Timing

Près de 15.000 Kurdes manifestent en France pour la libération de leur chef

Près de 15.000 Kurdes manifestent en France pour la libération de leur chef

Le dirigeant emblématique purge depuis 1999 une peine de prison à vie dans l’île-prison d’Imrali (nord-ouest de la Turquie).

  Près de 15.000 Kurdes selon les organisateurs et la police étaient rassemblés ce samedi à Strasbourg (est de la France) pour exiger comme chaque année la libération de leur chef historique Abdullah Ocalan, emprisonné en Turquie depuis février 1999.

   L'an passé, quelque 8.000 personnes s'étaient réunies, selon les policiers.
   Agitant des drapeaux kurdes, les manifestants, dont certains venus d'Allemagne, ont convergé vers le quartier de la Meinau où un grand meeting a commencé vers 13H00 (12H00 GMT), sous une pluie fine.

   "A bas le régime fasciste", ont lancé quelques personnes à l'intention du régime turc, tandis que des jeunes brandissaient un immense portrait d'Ocalan, a constaté un journaliste de l'AFP.

   Le dirigeant emblématique purge depuis 1999 une peine de prison à vie dans l'île-prison d'Imrali (nord-ouest de la Turquie).

   Après un espoir de processus de paix, en particulier après plusieurs années de négociations et des déclarations d'Ocalan en faveur d'un dépôt des
armes, la situation s'est tendue depuis les dernières élections législatives, en juin.

   En décembre, Ankara a lancé une campagne militaire contre plusieurs villes à majorité kurde du sud-est anatolien pour en déloger les partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui y ont déclaré "l'autonomie".

   Le président turc Recep Tayyip Erdogan "massacre le peuple kurde dans l'est de la Turquie", a déclaré Hélène Erin, porte-parole de l'organisation de la manifestation à la chaîne de télévision France 3 Alsace.

   Des opérations particulièrement meurtrières ont été menées contre les rebelles dans le bastion kurde de Cizre (sud-est de la Turquie). Jeudi, le ministre turc de l'Intérieur, Efkan Ala, a annoncé qu'elles étaient finies.

   Mais les opérations continuent dans le quartier de Sour, à Diyarbakir, la principale ville du sud-est de la Turquie, et un couvre-feu y est en vigueur depuis le 2 décembre.