02-05-2024 12:25 AM Jerusalem Timing

Golfe: la réduction des subventions insuffisante pour combler les déficits

Golfe: la réduction des subventions insuffisante pour combler les déficits

Tous les membres du CCG ont enregistré des déficits dans leurs budgets en 2015, en raison de la chute des cours du brut.

La réduction des subventions sur les carburants dans les monarchies arabes du Golfe réduira la pression sur les budgets, mais n'est pas suffisante pour combler les déficits causés par la chute des cours du brut, selon l'agence Moody's.

L'agence de notation financière estime que les économies générées par la hausse des prix des carburants dans les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ne représenteront que 0,5% du Produit intérieur brut de ces Etats --soit 7 milliards de dollars (6,2 milliards d'euros)-- contre un déficit prévisible de 12,4% du PIB cette année.

Les récentes mesures sur les réductions de subventions "témoignent d'une volonté politique de remédier aux effets dommageables du bas prix du pétrole sur les budgets", note Mathias Angonin, analyste chez Moody's.

Cependant, ajoute-t-il, "elles demeurent en deçà du niveau des réformes économiques et budgétaires nécessaires pour parvenir à l'équilibre budgétaire".

Les six monarchies du CCG, qui dépendent largement de leurs recettes pétrolières, ont réduit leurs généreuses subventions sur les prix des carburants, l'électricité et des services sociaux, afin de diminuer les dépenses publiques.

Tous les membres du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) ont enregistré des déficits dans leurs budgets en 2015.

Moody's prévoit que le prix du brut devrait tourner autour de 33 dollars le baril en 2016, puis 38 dollars en 2017, loin des 110 dollars le baril lorsque les cours ont commencé à dégringoler à la mi-2014.

Moody's s'attend à ce que les monarchies du Golfe prennent d'autres mesures fiscales, comme une augmentation des taxes sur les sociétés ou l'instauration d'une TVA, pour faire face à une longue période de faibles revenus pétroliers.