20-04-2024 06:30 AM Jerusalem Timing

Saisies d’armes en Algérie : Du jamais vu. Les monarchies du golfe suspectées

Saisies d’armes en Algérie : Du jamais vu. Les monarchies du golfe suspectées

Et des pays voisins de l’Algérie sont soupçonnés de vouloir fragiliser ce pays.

Les forces de l’ordre algériennes ont saisi ces derniers temps d’importantes quantités d’armements, du jamais vu dans l'histoire du pays, de plus en plus  lourdes destinées aux milices wahhabites takfiristes d’Al-Qaïda et de Daesh (Etat islamique) .

Selon le quotidien algérien al-Watan, jamais autant d’armes de gros calibre n’ont été saisies en Algérie qu’entre février et aujourd’hui. Elles sont le signe d’une nouvelle stratégie des groupes terroristes pour s’installer dans la région.

Les monarchies du Golfe sont soupçonnées d’être derrière ces armements.

Une source militaire interrogée par le journal affirme que ces monarchies, excédées par l’attitude d’Alger et très impliquées militairement en Libye, seraient aussi intéressées par la fragilisation de l’Algérie et le sabotage de son industrie pétrolière.
« Et puis il y a les forces qui ont fait basculer la Libye et la Syrie dans le chaos, qui ont compris qu’il serait difficile de parier sur une dislocation de l’Algérie, l’effondrement de son armée et la dispersion de ses armements et qui seraient en train d’y pallier en injectant un important potentiel en puissance de feu en attendant le moment propice», a-t-elle précisé.
 

Parmi les armements saisis figurent des «faux Stingers», pas moins de 11 canons antiaériens entre DShK de 12,7mm et KPV de 14,5mm et ce dans la wilaya d’El Oued et dans l’extrême Sud, dans les wilayas d’Adrar et Tamanrasset.
Pis encore, ce sont une soixantaine de kalachnikovs, 17 mitrailleuses FMPK et deux mortiers qui sont tombés dans les filets des gendarmes et des militaires dans ces régions frontalières.

«De quoi bien équiper une compagnie d’infanterie, surtout si l’on compte les véhicules qui vont avec», déplore une source militaire, cite al-Watane. Selon lui, il est possible que les armes aient précédé une infiltration d’hommes, toujours plus facile sans équipements lourds.


Interrogé par le journal, Abelhamid Larbi Cherif, ancien officier  supérieur de la lutte antiterroriste expliqué : «Les saisies faites dans l’extrême Sud, en particulier celle du 12 avril au sud d’Adrar, sont probablement liées au groupe de Mokhtar Belmokhtar, qui parierait sur un éventuel relâchement de la sécurité au Sud-Ouest pour s’attaquer à des cibles spectaculaires, comme la Minurso ou les humanitaires dans les camps de réfugiés ou même les champs pétroliers d’Adrar.»


Concernant les armes saisies à El Oued qui sont en très bon état, elles font partie des équipements militaires de l’ancienne armée libyenne, ou dans le cas des six lance-roquettes antichars, des armes importées illégalement par la milice Fadjr Libya, via des Etats du Moyen-Orient.

La source en question soupçonne aussi des pays de  la région de vouloir déstabiliser l’Algérie, en allusion sans aucun doute au Maroc.

«Si les organisations terroristes classiques du type Aqmi ou Etat islamique (Daesh, ndlr) sont en guerre ouverte avec l’Algérie, il est aussi possible que certains acteurs gouvernementaux de la région ou de la sous-région y voient une opportunité pour déstabiliser l’Algérie. Un royaume voisin de l’Algérie, grand pourvoyeur de terroristes en Libye, au Moyen-Orient et même en Europe, qui a récemment distribué de grosses quantités d’armes à la Mauritanie, semble avoir passé un marché avec les organisations djihadistes et demeure étonnamment préservé », a-t-elle ajouté.