07-05-2024 10:00 PM Jerusalem Timing

Yémen:désengagement militaire et arrangements politiques au menu des pourparlers

Yémen:désengagement militaire et arrangements politiques au menu des pourparlers

L’accord sur la libération des prisonniers n’était pas encore finalisé.

Les parties en conflit au Yémen ont discuté à Koweït de désengagement militaire et d'arrangements politiques concernant les institutions de l'Etat, a indiqué jeudi le médiateur de l'ONU.

Les représentants du gouvernement démissionnaire, soutenu par l'Arabie saoudite, et ceux de la délégation nationale (Ansarullah + armée) ont aussi débattu des modalités de leur engagement à libérer les prisonniers qu'ils détiennent, a ajouté le médiateur Ismaïl Ould Cheikh Ahmed dans un communiqué au terme d'une troisième séance de pourparlers directs qui s'est achevée tard mercredi.

Les belligérants ont évoqué notamment le mécanisme d'échange et les critères de sélection des prisonniers libérables, selon lui.

Mardi, des responsables des deux délégations avaient annoncé un accord sur la libération de 50% des prisonniers d'ici 20 jours, soit avant le moi béni de Ramadan, le mois de jeûne musulman qui doit commencer vers le 6 juin.

Mais le médiateur de l'ONU a ensuite indiqué que l'accord n'était pas encore finalisé.

Après de difficiles tractations, les négociateurs, réunis depuis le 21 avril à Koweït sous l'égide de l'ONU, se sont constitués en trois comités de travail conjoints chargés, outre les prisonniers, de questions d'ordre politique et de sécurité.

"Le comité politique a discuté d'aspects spécifiques pour le rétablissement des institutions de l'Etat et la reprise du dialogue politique", a indiqué le médiateur dans son communiqué, cité par l'AFP.

Au sein du comité sur la sécurité, les négociateurs ont "commencé à exposer leurs approches du retrait et de la remise des armes", a poursuivi Ismaïl Ould Cheikh Ahmed.

Le conflit oppose l’armée et les forces populaires d’Ansarullah aux forces du président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues par une coalition saoudo-US qui est intervenue militairement contre les régions yéménites en mars 2015.

De profonds désaccords persistent entre les belligérants: la délégation nationale exige la formation préalable d'un gouvernement de transition consensuel qui traitera la résolution 2216 du conseil de sécurité, alors que le gouvernement démissionnaire prétend qu'il représente toujours l'Etat, selon des sources dans les deux camps.