20-05-2024 11:04 PM Jerusalem Timing

Ay. Khamenei : Si Washington déchire l’accord nucléaire, nous le brûlerons

Ay. Khamenei : Si Washington déchire l’accord nucléaire, nous le brûlerons

L’Imam Khamenei a refusé toute idée de compromis avec les Etats-Unis.

Le guide suprême de la révolution islamique en Iran, le grand ayatollah Ali Khamenei, a mis en garde les Etats-Unis contre toute remise en cause de l'accord nucléaire, a rapporté mardi son site officiel.

"Nous ne violons pas l'accord nucléaire (...) Les candidats à la présidentielle américaine menacent de déchirer l'accord nucléaire. S'ils le déchirent, nous le brûlerons", a averti le numéro un iranien en recevant les hauts responsables du pays.
   
Le candidat républicain à la présidentielle de novembre Donald Trump a critiqué l'accord sur le programme nucléaire de l'Iran, le qualifiant de "catastrophique" et affirmant que sa priorité serait, s'il était élu, de le démanteler.
   
L'accord conclu en juillet 2015 entre l'Iran et les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) est entré en vigueur en janvier. En vertu de cet accord, l'Iran a limité ses activités nucléaires sensibles en échange de la levée d'une grande partie des sanctions internationales.
   
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a attesté fin mai que l'Iran respectait ses engagements, mais pas les Etats-Unis.
"En vertu de ces accords, la partie adverse s'était engagée à lever les sanctions, mais ne l'a pas réalisé. Le problème des transactions bancaires reste irrésolu. L'assurance des pétroliers ne se réalise qu'à un niveau limité. Les revenus pétroliers et les capitaux que nous avons sur nos comptes dans d'autres pays ne nous ont pas été remis. Les Américains n'ont pas respecté une majeure partie de leurs engagements. Pourtant, nous avons suspendu l'enrichissement d'uranium à 20% et arrêté les activités des installations de Fordo et d'Arak", a expliqué l’imam Khamenei.
 
L'Iran se plaint que les grandes banques internationales, en particulier européennes, rechignent à faire des affaires avec lui par peur de mesures punitives américaines. De même, les Etats-Unis n’ont pas restitué à l’Iran des dizaines de milliards de dollars gelés dans ses comptes bancaires.

L’Ayatollah Khamenei a rejeté l'idée d'un possible compromis avec le gouvernement américain:
"Il est faux de croire que nous pourrons parvenir à un compromis avec les Etats-Unis. Nous ne pouvons pas nous appuyer sur des illusions. C’est l’existence même de la République islamique qui en question, et cela ne peut se résoudre à la table des négociations."
   
Présent à Oslo pour participer à la conférence sur le règlement des conflits, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a appelé les Etats-Unis à lever les obstacles "psychologiques" entravant encore le commerce avec son pays.
"Sur le papier, les Etats-Unis ont levé les sanctions, mais les séquelles psychologiques liées à de nombreuses années de sanctions sont encore là. Les Etats-Unis doivent jouer un rôle plus actif pour faire disparaître ces séquelles", a-t-il déclaré.
   
M. Zarif a précisé qu'il soulèverait de nouveau cette question avec son homologue américain John Kerry qu'il doit rencontrer mercredi en Norvège.

Sources : AFP, Press TV