20-05-2024 11:04 PM Jerusalem Timing

Rohani: l’Iran porte plainte devant une cour de l’Onu contre les USA

Rohani: l’Iran porte plainte devant une cour de l’Onu contre les USA

Le président Rohani a indiqué que "le fait de poursuivre cette affaire et réclamer les droits du peuple signifient emprunter le chemin des martyrs"

L'Iran a porté plainte devant la Cour internationale de Justice , exigeant le déblocage de ses fonds gelés par les Etats-Unis, après leur décision de saisir deux milliards de dollars  pour dédommager les familles de victimes d'attentats perpétrés au Liban et imputés à Téhéran, selon alAlam.

L'Iran, qui accuse les Etats-Unis de "violations du traité d'amitié de 1955", "a officiellement porté plainte hier (mardi) devant la Cour internationale et nous poursuivrons notre plainte jusqu'à parvenir à un résultat", a déclaré mercredi soir le président Hassan Rohani, cité par la chaine satellitaire iranienne alAlam.

Il a souligné que "l'Iran compte exiger une condamnation de cette action hostile à l'Iran et une compensation des pertes conséquentes".

S'exprimant au cours d'un Iftar partagé avec les familles des martyrs , le président Rohani a indiqué que "  le fait de poursuivre cette affaire et réclamer les droits du peuple équivaudrait à emprunter le chemin des martyrs".

Et de poursuivre : "  les tribunaux américains ont émis des verdicts illégaux et ont prétendu que notre argent devrait être mis à la disposition des Américains et des familles des victimes tuées au Liban.  Or, je ne comprends ce que faisait les Américains au Liban encore moins le lien  de cette affaire avec l'Iran".

Il a assuré que "nous ne resterons pas les bras croisés à propos de cette affaire (vol de l'argent iranien) et donc nous avons porté plainte à la Cour internationale de Justice et comptons poursuivre cette affaire jusqu'au bout".
 
Téhéran a soutenu mardi devant la plus haute juridiction de l'ONU que "l'Iran et les sociétés publiques iraniennes jouissent de l'immunité de juridiction à l'égard des tribunaux des Etats-Unis d'Amérique".

La Cour suprême américaine a décidé le 20 avril la saisie de près de deux milliards de dollars des fonds iraniens actuellement gelés à New York et correspondant à des obligations dans lesquelles avait investi la banque centrale d'Iran.

Cette somme est réclamée par un millier de victimes et familles de victimes d'attentats qui auraient été, selon la justice américaine, fomentés ou soutenus par Téhéran. Parmi eux figurent les proches des 241 soldats américains tués le 23 octobre 1983 dans deux attentats suicide qui avaient frappé les contingents américain et français de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth.

Cette décision américaine, qualifiée de "vol manifeste" par le président iranien Hassan Rohani, est intervenue dans un contexte sensible de rapprochement entre les diplomaties iranienne et américaine, plusieurs mois après la signature à Vienne de l'accord historique sur le nucléaire iranien.