18-05-2024 06:42 PM Jerusalem Timing

Quand l’Iran met en garde Ban-ki Moon

Quand l’Iran met en garde Ban-ki Moon

Le secrétaire général des Nations unies a prétendu que les essais de missiles iraniens n’étaient pas conformes avec la nature constructive de l’accord le nucléaire

En réaction aux propos du secrétaire général de l’ONU sur l'incompatibilité des essais balistiques iraniens avec le principe de l’accord nucléaire, un fonctionnaire du ministère iranien des Affaires étrangères a appelé Ban Ki-moon "à éviter de proposer des explications erronées sur le texte de l'accord nucléaire", l'invitant à présenter un rapport objectif concernant le manque d'engagement des Etats-Unis envers l'accord nucléaire",  a rapporté l'agence Fars News, cité par la chaine satellitaire iranienne alAlam.

Emettant l'espoir que l'information publiée par l'agence Reuters soit erronnée, le responsable iranien a demandé Ban Ki-moon d'éviter de suggérer dans son rapport annuel au Conseil de sécurité des explications qui sont contraires au texte de l'accord nucléaire d'autant que lui et ses collègues n'étaient ni présents aux négociations nucléaires, ni au courant du prélude de l'accord.

Dans un rapport confidentiel remis au Conseil de sécurité jeudi dernier, le secrétaire général des Nations unies a dit que les essais balistiques iraniens n'étaient pas conformes à la nature constructive de l'accord sur le nucléaire conclu entre Téhéran et les 5+1.

Selon le responsable iranien, " cette interprétation est due aux pressions politiques internes d'un ou de plusieurs membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU".

Le responsable iranien a appelé Ban Ki-moon "à respecter  la limite de ses pouvoirs et à présenter un rapport objectif et juste concernant le manque d'engagement et de respect des Etats-Unis dans la mise en exécution de leurs obligations envers  l'accord nucléaire, d'ailleurs respecté par tous les pays qui ont repris la coopération économique avec l'Iran".

L'Iran reproche aux Etats-Unis de ne pas faire le nécessaire pour rassurer les entreprises et surtout les banques internationales qui veulent renouer avec l'Iran.


A noter que le secrétaire général des Nations Unies a commis un scandale historique à l'encontre de cette organisation et lui a terni la réputation en enrayant l'Arabie Saoudite de la liste noire des pays responsables de la mort d'enfants et violant leurs droits..

Des sources proches des négociateurs nucléaires ont fait part de leur préoccupation que Ban Ki-moon ne fasse l'objet d'une pression de la part des mêmes groupes de pression qui l'ont poussé à enrayer l'Arabie saoudite de cette liste noire , pour l'amener à lancer ses déclarations irresponsables et deconnectés du sujet afin de saper cet accord historique. Au moment où Ban Ki-moon n'a joué aucun rôle dans cet accord, qui constitue l'un des acquis diplomatiques les plus importants importants au cours des dernières décennies.

Selon Reuters, malgré sa note négative, le secrétaire général de l'ONU a laissé au Conseil de sécurité la responsabilité de décider si les essais balistiques violent la résolution onusienne ou non.

"Je suis préoccupé par les tirs de missiles balistiques effectués par l'Iran en mars 2016. J'invite l'Iran à s'abstenir de mener de tels tirs balistiques car ils risquent d'accroitre les tensions dans la région", a indiqué M Ban, dans  son premier rapport sur l'application de la résolution, adoptée le 20 juillet 2015.

"Le rapport ne fait aucune recommandation", souligne un diplomate du Conseil. Ce document "est très utile mais c'est à nous qu'il revient de décider de ce que nous allons en faire".

   A la suite des lancements balistiques iraniens début mars, Paris, Washington, Londres et Berlin -- quatre des signataires de l'accord nucléaire -- avaient affirmé dans une lettre conjointe que ces tirs "avaient été menés au mépris de la résolution 2231".
   
Mais la Russie, membre permanent du Conseil doté du droit de veto, avait bloqué toute velléité d'imposer à l'Iran de nouvelles sanctions. Sa position rejoint celle de l'Union Européenne qui a affirmé par la voix  de sa vice-présidente Frederica Moghreni que les essais balistiques ne violaient pas les termes de l'accord nucléaire.

 

Sources: Fars News; AFP