19-05-2024 10:29 AM Jerusalem Timing

Ankara veut normaliser avec Damas et Bagdad

Ankara veut normaliser avec Damas et Bagdad

Un virage à 180 degrés de la diplomatie d’Ankara qui a été le premier a soutenir

Virage à 180 degrés de la diplomatie turque, le nouveau Premier ministre turc Binali Yildirim assure que son pays qui a été le premier à soutenir les opposants au président syrien Bachar al-Assad et à narguer le gouvernement irakien compte normaliser ses relations avec Damas et Bagdad.

«Voilà notre plus grand et incontournable objectif : développer de bonnes relations avec la Syrie et l'Irak, ainsi qu'avec tous nos voisins autour de la mer Méditerranée et de la mer Caspienne», a-t-il affirmé, lors d’une rencontre avec les 110 chefs des branches du Parti de Justice et de Développement à Ankara

Il a assuré : «  il indispensable de rétablir la sécurité en Syrie et en Irak, où une forte administration doit être mise en place, représentant tous nos frères là-bas. Ceci est indispensable pour que l’on puisse réussir dans la lutte contre le terrorisme ».

Et d’ajouter : «  le peuple turc et l’humanité toute entière attendent des pays actifs de la région, des forces de la Coalition ainsi que des partenaires stratégiques de la Turquie une réévaluation de la situation en Syrie et la mise à l’écart des rivalités le plus tôt possible et de ne surtout pas omettre  l’extermination humaine ».  

« Si vous vous plaignez que le terrorisme est devenu un cauchemar pour tous, (sachez que) ceci est dû à l’instabilité dans ces pays », a-t-il poursuivi.

La Turquie est surtout agacée par la montée en puissance du projet kurde à sa frontière avec la Syrie, où le parti kurdo-syrien des Forces Démocratiques syriennes réalise des avancées contre Daesh, avec l'aide de la Coalition internationale. Sans oublier la hausse des attentats perpétrés sur son sol par le PKK kurdo-turc qui lutte depuis plus de 40 ans, poussé par des motivations séparatistes.

La Turquie a subi plusieurs attaques terroristes, dont la plus importante reste celle de l'attentat de l'aéroport d'Istanbul, imputée Daesh qui a fait plus de 230 morts.

Selon Yildirim, il n’y a pas de raison pour que les relations de son pays se détériorent avec les Etats de la région, et que bien au contraire il existe d’innombrables causes pour les faire évoluer. Il a assuré qu’Ankara est décidé à aller de l’avant sur cette voie, afin de réduire les divergences le plus possible.

Ces positions interviennent après la réconciliation avec la Russie et Israël.
 
«Nous avons normalisé nos relations avec la Russie et Israël. Je suis sûr que nous normaliserons aussi nos relations avec la Syrie. Pour que la lutte contre le terrorisme soit couronnée de succès, la stabilité doit revenir en Syrie et en Irak», a-t-il ajouté.

La Turquie a engagé un processus de réconciliation avec Israël, suite à l'attaque meurtrière du Mavi Marmara en 2009 par l'entité sioniste , ainsi qu'avec la Russie, dont un avion avait été abattu par la chasse turque en novembre 2015.

Le président Recep Tayyip Erdogan a longtemps joué un rôle trouble en Syrie, en soutenant notamment les milices armées opposées au gouvernement de Damas, mais aussi en faisant preuve de laxisme concernant les mouvements et les déplacement des milices wahhabites takfiristes de Daesh et du front al-Nosra à la frontière turco-syrienne. Des indices irréfutables accusent aussi Ankara de collaboration commerciale avec Daesh (Etat islamique).

 

Sources: Al-Alam, RT