03-05-2024 12:17 AM Jerusalem Timing

Base d’Hamedan: La Russie dément violer la résolution de l’ONU sur l’Iran

Base d’Hamedan: La Russie dément violer la résolution de l’ONU sur l’Iran

L’utilisation de la base iranienne, en plus de la base russe de Hmeimim dans le nord-ouest de la Syrie, donne selon des experts un avantage tactique à Moscou.

La Russie a assuré mercredi ne pas violer la résolution de l'ONU visant Téhéran, alors que des bombardiers russes frappant la Syrie décollaient pour la deuxième journée consécutive depuis un aérodrome militaire situé en Iran.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a estimé que l'utilisation de la base d'Hamedan en Iran par la Russie ne violait aucunement l'embargo sur la vente ou le transfert d'armes visant la République islamique, comme l'a suggéré mardi un porte-parole du département d'Etat américain.

"Dans le cas présent, il n'y a pas eu vente, fourniture ou transfert d'avions militaires vers l'Iran", a insisté M. Lavrov.

"Ces avions prennent part à une opération antiterroriste en Syrie à la demande des autorités légales syriennes et avec le consentement de l'Iran", a-t-il souligné.

Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a pour sa part rétorqué que les frappes effectuées en Syrie par la coalition internationale menée par les Etats-Unis depuis la base turque d'Incirlik étaient contraires à la charte des Nations Unies.

La Russie a bombardé pour le deuxième jour consécutif mercredi des positions takfiristes en Syrie en faisant décoller ses avions de l'aérodrome d'Hamedan.

Les avions Su-34 "étaient chargés au maximum de leur capacité avec des bombes à fragmentation", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Ces frappes ont permis, selon le ministère, la destruction de deux postes de commandement et de camps d'entraînements de Daesh, ainsi que "l'élimination de plus de 150 combattants, parmi lesquels figuraient des mercenaires étrangers".

La Russie a frappé pour la première fois mardi des cibles en Syrie depuis Hamedan, un pas supplémentaire dans la coopération militaire entre les deux pays.

C'est la première fois que la Russie utilise le territoire d'un pays tiers pour procéder à des frappes en Syrie depuis le déclenchement de sa campagne militaire, il y a près d'un an.

L'Iran a justifié mercredi l'utilisation de son aérodrome par l'aviation russe, affirmant agir "en conformité avec les normes internationales".

"La seule chose qui se passe, c'est que les combattants russes sont autorisés à utiliser cette base pour se réapprovisionner", a expliqué Alaeddine Bouroujerdi, le chef de la Commission pour la politique étrangère et la sécurité nationale du Parlement iranien.

L'utilisation de la base iranienne, en plus de la base russe de Hmeimim dans le nord-ouest de la Syrie, donne selon des experts un avantage tactique à Moscou et lui permet d'envoyer en mission des bombardiers lourds chargés de plus de bombes grâce à un temps de vol plus court.