20-04-2024 08:50 AM Jerusalem Timing

La proposition de S. Nasrallah a de l’effet dans les milieux islamistes libanais

La proposition de S. Nasrallah a de l’effet dans les milieux islamistes libanais

Certains y perçoivent un changement de ton du Hezbollah à l’égard des factions de "la révolution syrienne".

La proposition faite par le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah dans laquelle il a proposé aux milices islamistes opérant en Syrie de réviser leur position fait toujours parler d’elle au sein des partis islamistes libanais.

Selon le journal libanais assafir, cette initiative, lancée dans son discours prononcé lors de la commémoration de la victoire 2006, a été le thème central d’une rencontre organisée au niveau des oulémas,  dans la ville de Tripoli, siège des mouvements islamistes et salafistes au Liban. La plupart se sont prononcés en faveur d’un dialogue islamico-islamique, mais sans condition préalable.

« Je vais adresser un message à Daesh et au front al-Nosra, et à tous ces groupes qui combattant en Syrie, en Irak, au Yémen, en Libye, en Egypte,…, s’ils ont encore un peu de raison :
Vous avez été exploités durant ces 5 années pour détruire l’axe de la résistance, détruire les  peuples de la région et doucher leurs espoirs, et pour que soient édifiés sur leurs décombres des régimes faibles, soumis, collaborateurs et qui se plient aux Américains et aux Israéliens…
Si vous avez quelque chose par amour pour l’islam, par amour du prophète et du Coran, cessez ce combat qui est au service des intérêts des Etats-Unis dans la région. Jetez vos armes et nous pourrons alors parler de compromis et de réconciliation », avait lancé le numéro un du Hezbollah.

Analysant ce discours, Omar al-Masri, responsable politique du parti  «Al-Jamaa al-Islamiyyat », proche de la mouvance des Frères musulmans,  y a perçu « un changement de ton à l’égard des factions de la révolution syrienne».

Ce discours « a porté un appel en faveur d’un dialogue avec ces groupes qui avaient été tous taxés dans le passé de takfiristes. Nous avons toujours assuré que la crise syrienne ne peut être résolue qu’à travers une solution politique », a-t-il ajouté pour Assafir.

Et Masri d’ajouter : «  Nous en appelons tous ceux qui se sont impliqués dans la guerre en Syrie,  entre autre le Hezbollah,   à cesser de s’infiltrer dans cette bataille qui a abouti à la destruction de la Syrie et à son exploitation par les différents acteurs internationaux et régionaux ».

Tout en qualifiant la suggestion de sayed Nasrallah de positive, il a toutefois mis l’accent sur la nécessité qu’elle se traduise par une démarche pratique. «Il faudrait entamer deux démarches essentielles. Cesser de diaboliser la révolution du peuple syrien et mettre au point un calendrier pour se retirer de la Syrie et revenir à l’intérieur libanais », a-t-il indiqué.

Se disant prêt à soutenir les compromis, d’autant que son mouvement entretient des liens étroits avec certaines factions en action en Syrie, il  s’est plaint du fait que son parti aussi en pâtit avec les groupuscules extrémistes.