20-05-2024 05:31 PM Jerusalem Timing

L’Allemagne et la France responsables de la crise d’endettement (Monti)

L’Allemagne et la France responsables de la crise d’endettement (Monti)

"Bien sûr, si le père et la mère de la zone euro violent les règles, vous ne pouvez pas espérer (que des pays comme) la Grèce les respectent", déclare depuis Tokyo, le Premier ministre italien Mario Monti.

Mario MontiA quelques jours d'une réunion des ministres des Finances sur l'éventuel renforcement du fonds de secours de la zone euro, le Premier ministre italien, Mario Monti, a rejeté mercredi sur l'Allemagne et la France une partie de la responsabilité de la crise européenne d'endettement,

Lors d'une visite au Japon, Monti a rappelé un épisode des premières années de l'euro qui a, selon lui, favorisé les dérapages ayant conduit l'Union monétaire au bord de l'abîme l'année dernière.

"Cette histoire commence en 2003, lorsque l'euro n'était encore qu'un bébé. C'étaient alors l'Allemagne et la France qui étaient laxistes concernant les déficits publics et les dettes", a-t-il expliqué lors d'un discours prononcé à Tokyo.

Monti, qui a remplacé le magnat Silvio Berlusconi à la mi-novembre pour sauver la troisième économie de la zone euro qui menaçait d'être emportée par la tempête de la dette, a raconté que le Conseil européen avait alors décidé de ne pas pénaliser les deux principales économies de la zone, contrairement aux mécanismes de sanction prévus au départ contre les Etats non vertueux.

"Bien sûr, si le père et la mère de la zone euro violent les règles, vous ne pouvez pas espérer (que des pays comme) la Grèce les respectent", a-t-il estimé.

La visite à Tokyo de Monti s'inscrit dans le cadre d'une tournée asiatique qui l'emmènera en Chine et au Kazakhstan, après la Corée du Sud et le Japon.

Le chef du gouvernement italien vient y vanter les attraits d'une "nouvelle" Italie, moins bureaucratique et plus ouverte aux investissements étrangers.

Après une sévère cure d'austérité qui a apaisé l'ouragan menaçant de faire sombrer le pays financièrement, Monti a lancé la deuxième partie de son programme appelée "Croissance Italie".