18-05-2024 08:41 PM Jerusalem Timing

Washington se targue d’avoir tué le numéro 2 d’Al-Qaïda

Washington se targue d’avoir tué le numéro 2 d’Al-Qaïda

Info ou Intox ? En tout cas, Obama gagne des points pour la présidentielle.

Les Etats Unis le crient au et fort : Nous pouvons confirmer la mort du numéro deux d'Al-Qaïda, le Libyen Abou Yahya al-Libi après  un bombardement de drone au Pakistan ».

Abou Yahya al-LibiPar la voix de son porte parole, la Maison Blanche en est certaine ; elle a bien infligé un "revers majeur" à AlQaida un peu plus d'un an après la mort d'Oussama ben Laden.  

Les responsables américains ont refusé de confirmer les circonstances de sa mort, mais un bombardement de drone avait été annoncé par les autorités pakistanaises sur un complexe situé dans les régions tribales du nord-ouest du pays, un sanctuaire d'Al-Qaïda près de la frontière afghane.

Le tir aurait fait 15 morts, un chiffre non confirmé par Washington.  

Libi, considéré comme l'un des principaux théoriciens d'Al-Qaïda, était apparu à plusieurs reprises ces dernières années dans des messages vidéos d'Al-Qaïda.

En mars 2011, il avait exhorté les rebelles libyens à poursuivre leur offensive contre le régime Kadhafi. Mais comme pour Ben Laden et les autres responsables de la nébuleuse, il y a peu de chance que nous voyons sa dépouille… Et les coups de pub répétés de la Maison Blanche peuvent nous laisser le droit au doute quand à la véracité des évènements. 

En tout cas, selon Ben Venzke, expert auprès de l'IntelCenter, un centre de surveillance des sites islamiques, si Libi a bien été liquidé, "sa mort va être ressentie à travers toute la communauté des +jihadistes+, car c'était l'une des figures les plus visibles parmi tous les groupes qui existent à travers le monde".

Avec ce scoop, le président américain Barack Obama gagne des points pour la présidentielle qui aura lieu dans cinq mois, lui que son adversaire républicain Mitt Romney vilipende en raison de la faiblesse dont il ferait preuve à l'étranger.  

En revanche, les liens entre Washington et Islamabad risquent fort de connaître une nouvelle dégradation, le Pakistan dénonçant sans relâche le non respect des frontières par l’agresseur américain qui poursuit ses bombardements par ses drones, avec son lot de civils ou soldats tués.