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Le Hezbollah n’est pas parvenu à résoudre les conflits à Zahlé

Le Hezbollah n’est pas parvenu à résoudre les conflits à Zahlé

Dans l’horizon des élections législatives de 2012

Les démarches du Hezbollah pour tenter de combler le fossé entre ses amis dans la ville de Zahlé (nord du Liban)  ont échoué. La visite effectuée dans la ville, vendredi dernier, par Ghaleb Abou Zeinab, membre du Conseil politique du parti, n’a pas réussi à rapprocher les points de vue entre le chef du bloc populaire, Elie Skaff, et le ministre d’Etat Nicolas Fattouche d’un côté, et entre Skaff et le Courant patriotique libre de l’autre.

Les démarches de bons offices du Hezbollah, apparues au grand jour après des mois de laborieuses négociations entre les « alliés-adversaires », ne sont pas au bout du chemin. Toutefois, elles ne sont toutefois pas arrivées à un mur qui empêcherait l’aménagement des relations entre ses alliés et le pousserait à cesser sa médiation.

Mais le parti est désormais convaincu que sa tâche préventive est plus compliquée. Il est conscient que le fait que chaque partie soit attachée à ses conditions le contraindra à arrondir les angles des conflits Skaff-Fattouche et Skaff-CPL, pour bien préparer la bataille électorale de Zahlé sur laquelle il compte pour changer les rapports de force au prochain Parlement.

Le Hezbollah estime que les griefs soulevés par Skaff méritent d’être discutés et qu’il faut les approcher d’une manière positive et non pas négative. Fattouche, de son côté, estime que le refus de Skaff de s’allier avec lui lors des prochaines élections, contrairement à la promesse qu’il avait faite lorsque Fattouche avait quitté le 14-Mars, est un revers dont le Hezbollah assume la responsabilité.

Lors d’une longue rencontre avec Abou Zeinab, Skaff lui a communiqué sa «décision finale» de ne pas s’allier avec Fattouche et le CPL aux élections. Mais il a assuré qu’il ne s’allierait pas avec le 14-Mars. Malgré ces difficultés, le Hezbollah va poursuivre ses démarches et il ne permettra pas à une tierce partie, en dehors de ses alliés, de jeter de l’huile sur le feu. Comme a tenté de le faire le Courant du futur, lorsqu'il a prétendu, après la visite de Skaff en Arabie saoudite, que le chef du bloc populaire était plus proche du 14-Mars que du 8-Mars.

Plusieurs idées sont en gestation. L’une d’elles propose à Skaff de laisser dans sa liste deux postes vacants (un maronite et un grec-catholique pour le CPL et Fattouche). De la sorte, il serait cohérent avec sa revendication d’indépendant, devant sa base populaire. En contrepartie, ces deux parties formeraient une liste incomplète. Si les démarches du Hezbollah ne réussissent, le 14-Mars enregistrera une victoire facile à Zahlé.

Al Akhbar
Afif Diab, journaliste libanais indépendant
11-12-12