C’est ce qu’a révélé le quotidien libanais alAkhbar dans son numéro de ce mercredi.
Nombreux sont les groupes armés qui combattent en Syrie, et plus nombreux encore sont les groupes qui soutiennent et financent ces combattants. Au Liban par exemple, point de passage obligatoire pour les rebelles étrangers, plusieurs partis politiques sont impliqués dans l’entrainement de jeunes, même ceux qui s’opposent idéologiquement aux extrémistes salafistes.
A Wadi Khaled, au nord Liban, un groupuscule affilié à l’organisation « alAnsar », branche armée du courant du Futur, dirigée par le colonel Hammoud. Selon le journal libanais alAkhbar, ce groupe entraine les combattants dans un camp d’entrainement, avec la participation d’éléments de la soi-disant armée syrienne libre.
Pour une longue période, le colonel dissident syrien Abdallah elKhatbi a supervisé les groupes armés, avant de quitter pour des raisons de sécurité vers Tripoli, où le colonel Hammoud lui a loué un appartement. Pour couvrir ses déplacements, il se déplaçait dans une voiture portant une plaque métallique bleue et appartenant à un député libanais.
Dans ce même groupe, un cheikh salafiste Imad G. héberge des éléments de l’armée syrienne libre (ASL) qui ont fui les combats en Syrie. Il a loué une petite maison à 25 éléments à Hayché (Akkar) qui s’est transformée ensuite en un siège officiel pour l’ASL.
Mais le courant du Futur n’est pas le seul à soutenir les groupes armés. Les Forces Libanaises dirigées par Samir Geagea et le parti des phalanges dirigé par Amine Gemayel partagent avec ces groupes armés le même rêve de renverser le régime de Bachar elAssad.
Quoique complètement opposés sur le plan idéologique, les deux partis préfèrent s’allier avec ceux qui massacrent notamment les chrétiens syriens pour atteindre leur objectif. Mahmoud N., commandant d’un groupe affilié aux Forces Libanaises à Wadi Khaled, s’active sur le plan logistique pour soutenir l’opposition syrienne armée.
Ce groupe est composé de près de 40 personnes et possède un bureau secret, qui n’est autre que la maison de Mahmoud N., proche de l’ambassade américaine à Beyrouth et en contact permanent avec le responsable militaire à Mehrab (domicile de Samir Geagea).
Et les phalanges aussi
Un autre groupe est aussi actif dans la région frontalière avec la Syrie mais celui-ci est directement affilié au parti des Kataëb (ou phalanges). Ce groupe est dirigé par Mohammad Y., proche du député Sami Gemayel, et avec la collaboration de son frère Ahmad.
Le nombre des phalangistes à Wadi Khaled atteint les 80 personnes. Les éléments des Forces Libanaises et des Phalanges sont chargés de contrôler les frontières, de recueillir des informations sur les mouvements de l’armée syrienne, de faciliter les déplacements de l’ASL, et de faciliter le trafic d’armes de Becharri à Wadi Khaled.
Les combattants n’ont qu’à franchir la rivière passant par la localité de Hayché (Akkar) pour atteindre l’autoroute de Homs. Dans cette région, plusieurs extrémistes ayant fui Talkalkh ont pu arriver à Wadi Khaled.
A titre d’exemple, la fuite du commandant Omar elAkari, très connu des rebelles, le 11/11/2012 et du blessé Hassan K. (alias Abou Oubeida) qui a été transporté à l’hôpital Zahraa et d’un officier blessés dans les combats dans la localité alHosn.
source: alAkhbar