Le parti de justice et du développement est en perte de popularité
Une dispute a éclaté au conseil du peuple turc entre le député du parti républicain de l’opposition Omit Oskomoc et Metin Metinir du parti justice et développement au pouvoir.
Dans son discours, Oskomoc a critiqué l’ingérence du parti d’Erdogan dans les affaires syriennes au cours d’une séance consacrée à débattre d’un projet sur l’électricité.
Metinir s’est alors offusqué : « Honte à toi ! Tu ne dois pas prendre la défense d’un massacre ».
Oskomoc : Ne bavarde pas, assieds-toi, nous disons des vérités.
Metinir : Qui tue ce peuple ?
Oskomoc : Honte aux serviteurs de l’impérialisme
Metinir : Ce n’est pas le parlement syrien, honte à toi !
Oskomoc : si tu veux en parler, nous débattrons à l’extérieur, ne bavarde pas.
Metinir : C’est toi qui bavarde
Oskomoc : Assieds-toi clown
Metinir : C’est toi l’assassin, tu es le bavard
Oskomoc : Viens ici
Metinir : Je viendrai
La présidente du conseil : Ne faites rien
Les deux députés se dirigent l’un vers l’autre
La présidente : Mr. Oskomoc, Mr. Metinir, je vous en prie
Oskomoc : je te tuerai
Metinir : je le ferai avant toi
La présidente : La séance levée pour une heure
Bachar elAssad salue la position de l'opposition turque sur le conflit
Le chef de l'Etat syrien, Bachar al-Assad, a salué jeudi les partis de l'opposition turque qui critiquent le soutien d'Ankara aux rebelles combattant les troupes de Damas, selon un communiqué de la présidence.
"Le peuple syrien tient en estime la position des forces et des partis (représentant) le peuple turc qui refusent les politiques du gouvernement de (Recep Tayyip) Erdogan", a indiqué le communiqué diffusé après une rencontre entre Assad et une délégation du Parti républicain du peuple, principal parti de l'opposition.
« Il est nécessaire de faire la différence entre la position du peuple turc qui soutient la stabilité en Syrie et les positions du gouvernement d'Erdogan qui persiste à soutenir le terrorisme, l'extrémisme et l'instabilité dans la région", poursuit le texte.
Selon le communiqué, la délégation turque a fait savoir au président "le refus du peuple turc de s'ingérer dans les affaires intérieurs syriennes et son souci des relations de bon voisinage". Elle a également mis en garde contre "les risques de répercussions en Turquie en particulier et dans les pays de la région en général".
Jeudi, la Syrie a réclamé à la communauté internationale de condamner "l'implication" d'Ankara dans le conflit en Syrie.
Intervenant à la télévision turque, Erdogan a ironisé sur les critiques de Damas contre son gouvernement: "Est ce qu'Assad se plaint (...) du rôle de la Turquie qui accueille" plus de 200.000 réfugiés syriens?, a-t-il dit.
Il s'est également insurgé contre la visite à Damas des députés de l'opposition turque.
"Pourquoi le principal parti de l'opposition envoie-t-il trois députés pour rencontrer un dictateur, un tyran ? (...) Quel objectif ce parti veut-il atteindre ?", s'est-t-il interrogé.
La popularité du parti d’Erdogan s’effondre
Un nouveau sondage réalisé en février dernier en Turquie a montré une forte baisse de la popularité du parti Justice et développement dirigé par le premier ministre turc Recep Tayyib Erdogan.
Selon ce sondage effectué sur 9000 Turcs, le parti d’Erdogan ne récoltera que 38.6% des voix dans les élections générales, alors que la popularité du même parti était de 51% il y a un an et demi, ce qui équivaut à une baisse de 12 points.
Le parti républicain a par contre obtenu sept points de plus, ce qui réduit l’écart entre les deux partis à dix points seulement.
Ce pourcentage signifie que le parti Justice et développement ne pourra pas former seul un nouveau gouvernement dans les prochaines élections, et sera contraint de s’allier avec un autre parti pour pouvoir acquérir la confiance nécessaire pour tout gouvernement.