.. sur fond de disputes internes
Selon des sources bien informées dans l'industrie pétrolière, citées par le quotidien libanais asSafir, la société «Royal Dutch Shell » a décidé de mettre un terme à une joint-venture censée rechercher du gaz dans le désert saoudien, plus précisément dans la région de Roboh Khali, et ce en raison de désaccords avec le gouvernement sur les modalités.
Une source dans le secteur du pétrole dans le Golfe, a indiqué que « Shell veut se retirer de Roboh Khali depuis un certain temps et ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle a décidé de franchir le pas, la décision n’a pas été encore rendue officielle ».
D'autre part, deux autres sources dans le secteur de l'énergie ont souligné que « Shell a décidé de se retirer après avoir échoué à trouver un accord avec le gouvernement sur les conditions de recherche mais aussi en raison de disputes internes et de conflits d’intérêts au sein de la famille royale », alors qu’une autre source a précisé qu'ils «ne sont pas parvenus à une entente avec la société pétrolifère saoudienne d’Aramco (partenaire du projet) et donc Shell s’est retirée ».
Le porte-parole de Shell a refusé de préciser si l'entreprise avait décidé de se retirer de la joint-venture d’avec Aramco, soulignant que les pourparlers se poursuivent toujours avec le gouvernement.
Il a expliqué que « Shell est en dialogue permanent avec les représentants du ministère du Pétrole et des Ressources minérales et de Saudi Aramco, notre partenaire dans la co-entreprise ».
Un responsable du secteur de l'énergie saoudien a nié cette information ajoutant que « Shell ne s’est pas retirée et n’a pas décidé de se retirer ».
Si Shell se retire après une dizaine d'années, elle suit en fait les pas de la société pétrolifère italienne ENI ou encore de l'espagnole Repsol, qui a cessé sa recherche de gaz dans Roboh Khali en 2012.
A noter que le projet avait été initialement adopté par la société française Total. Mais, cette dernière s’est retirée en 2008 faute de bons résultats vendant sa part de 30 pour cent à SRAK ».
Dans ce contexte, un spécialiste de l'industrie pétrolière koweïtienne, Kamel al-Harami a déclaré que ce « retrait était très attendu de tous, pour deux raisons. Tout d'abord, parce que Roboh Khali est vraiment vide, et d'autre part parce qu’en cas de découverte de gaz , les frais d’exploration ne couvriront que 50 pour cent des coûts de la recherche », ajoutant que «toutes ces grandes compagnies pétrolières réalisent maintenant que Roboh Khali ne vaut pas le coût et donc Aramco n’aurait pas dû être surprise ».