"l’appareil sécuritaire israélien estime que la situation en Syrie ressemble à la confrontation qui a eu lieu entre les deux camps dans le conflit vietnamien où l’ex-Union soviétique et les États-Unis s’affrontaient"
L’appareil sécuritaire israélien a estimé que « la Syrie post-guerre civile ne sera pas stable et peut-être divisée en micro-états. Les affrontements actuels sont similaires à ceux qui ont eu lieu dans les années 60 au Vietnam entre les deux camps Est et Ouest » a rapporté le quotidien israélien Maariv.
Selon ce dernier, l’entité sioniste appréhende la mise à terme de la mission des Casques Bleus au Golan suite à l'enlèvement des soldats par les miliciens de l’armée libre syrienne.
Dans un rapport publié ce Vendredi, Maariv écrit que « l'appareil sécuritaire israélien estime que la Syrie évolue vers sa désintégration en plusieurs états.. Et que probablement le régime du président Bachar al-Assad survivra mais à l’intérieur d’un micro-Etat situé au nord du pays avec pour ville principale Lattaquié; car cette zone est considérée comme un bastion de la secte alaouite à laquelle appartient le président».
Selon le quotidien israélien Haaretz, citant un haut fonctionnaire sécuritaire israélien «l'ère post- Assad a commencé même si le tyran tient toujours debout», et a ajouté que «l'Etat syrien glisse entre les mains du régime de Bachar alAssad ».
Selon les rapports israéliens, « l’appareil sécuritaire israélien estime que la situation en Syrie ressemble à la confrontation qui a eu lieu entre les deux campsdans le conflit vietnamien où l’ex-Union soviétique et les États-Unis se confrontaient ».
Selon des études israéliennes, citées par le site internet d’alqods alarabie,« ce qui se passe en Syrie est similaire à ce qui s’est produit durant cette période, où des parties internationales et de nombreuses personnes sont impliquées dans le conflit syrien et il semble que les Etats-Unis et l'Occident soutiennent de manière significative les forces rebelles, composées de 90 organisations avec comme idéologie le jihad international. Alors que le régime d'Assad jouit d’un large soutien de la part de la Russie, de l'Iran et du Hezbollah, sans oublier le soutien politique de la Chine ».
Toujours selon ces études, « la guerre civile en Syrie indique que la période de 20 ans qui s’est caractérisée par l'hégémonie américaine mondiale a pris fin et que le problème qui se pose c’est que le soutien des grandes puissances impliquées dans le conflit ne fasse prolonger la guerre civile en Syrie pour une période indéfinie ».
Selon l'Agence de sécurité israélienne, les « parties au conflit en Syrie se tiennent chacune par le cou, ce qui empêche un règlement définitif de la guerre et les forces d'opposition ne sont pas suffisamment organisées pour mener une opération militaire de grande envergure contre le président et ses partisans ».
« Le régime d’alAssad contrôle un quart de l'Etat seulement, y compris la capitale Damas et la plaine côtière Nord-Ouest où habite les alaouites. Or, si le président Assad a réussi à tenir c’est parce que les rebelles ne parviennent pas à mobiliser une force unie offensive pour mener une opération contre Damas et forcer le président et ses forces à se réfugier dans la partie alaouite ».
Les Casques bleus au Golan
En ce qui concerne l'enlèvement de soldats de l'ONU (Andov) au Golan, « l'appareil de sécurité israélien a exprimé sa préoccupation à l’égard de cet enlèvement et craint que les attaques répétées contre les forces de l'ONU en Syrie, n’accélèrent le processus de retrait des forces internationales de la Syrie».
« Ce qui inévitablement poussera les forces armées israéliennes à se mobiliser dans le plateau du Golan et à envoyer un nombre important à la frontière pour empêcher l’infiltration d'hommes armés, comme les organisations du jihad mondial et Al-Qaïda, en Israël et exécuter des opérations contre lui » poursuit le quotidien.
Cela dit, le quotidien Maariv « n’exclut pas la véracité des rapports sur la découverte Jeudi d’appareil d’écoute israéliens sophistiqués dans la région de Lattaquié dans le but d'espionner et qu'Israël aurait planté ces dispositifs ».
Le journal a indiqué que «ce n'est pas une possibilité à sous-évaluer, car les rapports de presse qui ont été publiés en dehors d'Israël ont lié cette affaire à un commando d'élite de l’unité israélienne baptisée le bataillon secret des états-majors ; et qui a pour mission d’opérer en profondeur dans le territoire ennemi. Dans ce cas, il s’agit de planter des appareils d’espionnage utiles pour Israël et pour le renseignement américain afin de surveiller ce qui se passe dans la région de Lattaquié ».
Le journal israélien conclut qu'il y a trois possibilités d’échec de ces dispositifs d’espionnage : soit ils ont été découverts par coïncidence, soit ils ont été découverts grâce à des appareils sophistiqués fournis par les États-Unis au Liban et qui ont été trafiqués vers la Syrie, soit ce sont des appareils sophistiqués envoyés par la Russie à la Syrie qui les ont découvert et ce dans le contexte du conflit entre les deux camps où Israël est juste un acteur mineur pour les deux Grands ».