2e report de la formation d’un gouvernement provisoire de l’opposition, qui selon Moaz Khatib, aboutit à la division de la Syrie.
La Coalition de l'opposition syrienne a reporté pour la deuxième fois une réunion prévue à Istanbul pour former un gouvernement en territoire rebelle, en raison de "profonds désaccords", a indiqué dimanche à l'AFP un membre de cette coalition.
La réunion, qui était prévue mardi, a été reportée "en raison d'opinions divergentes sur la question du gouvernement. On peut dire que les désaccords sont profonds et nécessitent davantage de temps et de consultations", a déclaré Samir Nachar.
"Les désaccords portent sur l'idée même d'un gouvernement: certains sont pour, d'autres sont contre", a-t-il précisé, ajoutant que la réunion pourrait se tenir le 18 ou le 20 mars.
Le chef de la coalition de l’opposition syrienne Moaz Khatib se rebelle sur la coalition et ses alliés dans le Conseil National Syrien (CNS) en refusant de former un gouvernement provisoire pour la rébellion, rapporte le quotidien as-Safir.
Dans une lettre adressée à ses compagnons dans la coalition, Khatib a mis en garde contre cette démarche qui aboutira à « la division de la Syrie ».
Khatib a critiqué les partisans de la proposition qatarie visant à mettre en place un « gouvernement provisoire de l’opposition » le plus vite possible, afin d’occuper le siège de la Syrie dans la ligue arabe, lors de sa réunion prévue à Doha le 26 Mars 2013.
« Certaines démarches précipitées semblent fructueuses, mais en réalité sont négatifs. Le fait d’occuper un siège auprès de la Ligue arabe est important, mais n’est pas un objectif en soi », selon le chef de la coalition.
Le 6 mars, la Ligue arabe a appelé l'opposition à former une "instance exécutive" pour occuper le siège de la Syrie lors du sommet arabe à Doha les 26 et 27 mars.
Rappelons Khatib et les Frères musulmans syriens se sont abstenus pour la deuxième fois à la participation aux réunions de la formation d’un gouvernement provisoire.
Une première réunion prévue le 2 mars afin de désigner un "Premier ministre" chargé d'administrer les « territoires rebelles » avait été reportée après des pressions des Etats-Unis et de la Russie qui préfèrent la mise en place d'un gouvernement de transition issu d'un dialogue entre Damas et l'opposition.
