"Mais les Etats-Unis restent incertains sur ce qui pourrait déclencher une telle réaction de Pyongyang", selon le directeur du renseignement US.
Le régime nord-coréen n'utilisera l'arme nucléaire que s'il sent que sa survie est menacée, mais les Etats-Unis restent incertains sur ce qui pourrait déclencher une telle réaction de Pyongyang, a indiqué mardi le directeur du renseignement national américain.
"Nous estimons, avec un degré de confiance assez faible, que le Nord n'essaierait d'utiliser des armes nucléaires contre les forces américaines ou ses alliés que pour préserver le régime de Kim Jong-Un", a déclaré James Clapper, dans un rapport annuel au Congrès sur les menaces à la sécurité.
"Mais nous ne savons pas ce qui constituerait, pour le régime nord-coréen, le franchissement de cette ligne", a-t-il ajouté.
"Le renseignement a depuis longtemps déterminé que, du point de vue de Pyongyang, ses capacités nucléaires sont destinées à la dissuasion, au prestige international et à la diplomatie par la force", souligne le rapport.
Mais les Etats-Unis continuent à avoir des difficultés à discerner les calculs du régime nord-coréen concernant son armement nucléaire. "Nous ne connaissons pas la doctrine nucléaire de Pyongyang ni dans quelles conditions il compte employer" l'arme nucléaire, reconnaît le document.
Mardi, la presse officielle nord-coréenne a rapporté que le dirigeant Kim Jong-Un avait désigné une petite île sud-coréenne, proche de la frontière maritime entre le Sud et le Nord, comme première cible en cas de conflit, alors que la tension reste très vive sur la péninsule.
Washington avait cherché à accentuer la pression lundi sur Pyongyang avec de nouvelles sanctions économiques, au moment où la tension était à son comble dans la péninsule coréenne sur fond de manoeuvres militaires au Sud.
Ces manoeuvres interviennent après plusieurs jours de très fortes tensions: Pyongyang a menacé la semaine dernière de dénoncer l'accord d'armistice mettant fin à la guerre de Corée en 1953, brandi la menace d'une "guerre thermonucléaire" et averti les Etats-Unis qu'ils s'exposaient à une "frappe nucléaire préventive".