Sept soldats américains ont été abattus lundi sur le sol afghan.
Cinq soldats américains de la coalition de l'Otan sont morts dans le crash de leur hélicoptère Black Hawk dans le sud de l'Afghanistan, ont annoncé mardi des responsables.
Selon la police de la province de Kandahar, le crash s'est produit lors d'un orage tard lundi soir dans le district de Daman.
Un responsable taliban à Kandahar a déclaré que le crash était en fait le fruit d'une attaque des talibans, mais les autorités locales ont balayé du revers de la main ces affirmations.
"Il n'y avait pas d'insurgés dans ce secteur au moment" de l'incident, a rétorqué le général Abdul Razeq, chef de la police provinciale.
"Les causes du crash font l'objet d'une enquête, mais les premières informations indiquent qu'il n'y avait pas d'activités ennemies dans cette zone à ce moment-là", a indiqué de son côté la force d’occupation de l'Otan en Afghanistan (Isaf).
Conformément à son habitude, la coalition n'a pas dévoilé la nationalité des victimes, mais un haut responsable militaire occidental ayant requis l'anonymat a confirmé à l'AFP que les victimes étaient toutes américaines.
En août dernier, un hélicoptère s'était écrasé dans des conditions suspectes dans la même province de Kandahar, causant la mort de onze personnes, sept soldats américains ainsi que trois militaires et un interprète afghans.
Lundi, deux soldats américains et des membres des forces de sécurité afghanes avaient aussi été tués lorsqu'un homme portant l'uniforme afghan a ouvert le feu sur eux dans la province du Wardak, située à la porte de la capitale Kaboul, portant ainsi à sept le nombre de soldats américains ayant été abattus ce jour-là en sol afghan.
Le président afghan Hamid Karzaï avait par ailleurs accusé dimanche les Etats-Unis et les talibans de discuter hors du pays de l'avenir de l'Afghanistan après le retrait de l'essentiel des forces de l'Otan en 2014.
M. Karzaï avait même soutenu que des attentats récents perpétrés par les talibans servaient la "rhétorique" des Etats-Unis, car ils leurs permettaient de justifier leur présence au pays après le retrait de l'Otan.