24-11-2024 10:29 AM Jerusalem Timing

Le cyberjihadisme dans le collimateur des ministres arabes de l’Intérieur

Le cyberjihadisme dans le collimateur des ministres arabes de l’Intérieur

Le souverain saoudien Abdallah Ben Abdel Aziz, a notamment prôné "la collaboration des citoyens avec les services de sécurité pour préserver la stabilité".

Les ministres arabes de l'Intérieur ont entamé mercredi à Ryad une réunion largement consacrée aux moyens de contrer la pensée jihadiste véhiculée par les réseaux sociaux, ont indiqué des participants.

"La diffusion à une large échelle de la pensée extrémiste et des fatwas
déviantes sur les réseaux sociaux s'est traduite par une multiplication des
actes terroristes, des assassinats politiques et des conflits confessionnels",
a relevé à l'ouverture des travaux le secrétaire général du Conseil des
ministres arabes de l'Intérieur, Mohammed Kouman.

"Comme il est devenu impossible de contrôler les contenus des réseaux
sociaux, il importe de produire un contre-discours, car la pensée ne peut être
combattue que par la pensée", a-t-il souligné.

Kouman faisait mention au centre de réhabilitation d'ancien détenus de
Guantanamo mis en place en Arabie saoudite par l'actuel ministre de
l'Intérieur, Mohammed Ben Nayef ben Abdel Aziz.

Ce centre a produit des résultats mitigés. Certains parmi les anciens de
Guantanamo qui ont suivi son programme se sont réinsérés dans la société mais
d'autres se sont enfuis pour rejoindre les rangs d'Al-Qaïda au Yémen.

Dans un discours adressé à la réunion de deux jours, le souverain saoudien
Abdallah Ben Abdel Aziz, a notamment prôné "la collaboration des citoyens avec
les services de sécurité pour préserver la stabilité".

Selon l'un des participants, la réunion du Conseil, l'une des institutions
les plus actives de la Ligue arabe, se penchera sur un programme prévoyant une
meilleure collaboration entre pays arabes "dans les domaines de l'échange
d'informations et de la surveillance et de l'identification des éléments
impliqués dans des actes terroristes".

La réunion, qui se tient en l'absence de la Syrie, va également étudier
l'intensification de la coopération en matière d'investigations criminelles, de
lutte contre le trafic de drogue et de protection civile.