Il estime les dernières menaces nord-coréennes pas "nécessairement" plus dangereuses que les précédentes.
Le président américain Barack Obama s'est félicité mercredi que la Chine, seul allié de poids de la Corée du Nord, soit en train de "revoir" sa position à l'égard de Pyongyang, qui joue la stratégie de la corde raide en matière nucléaire.
Dans un entretien diffusé mercredi sur la chaîne américaine ABC, le président a affirmé que les dernières menaces nord-coréennes n'étaient pas "nécessairement" plus dangereuses que les précédentes.
Le président américain a estimé qu'il était "prometteur" de voir la Chine, allié historique de la Corée du Nord, revoir son attitude.
"On commence à sentir que (les Chinois) revoient leur position et disent +Vous savez quoi? Tout cela est en train de devenir incontrôlable+", a affirmé le président, sans toutefois étayer son propos.
La Chine s'était dite "fermement opposée" au troisième essai nucléaire réalisé le mois dernier par le régime de Pyongyang, en s'abstenant de le condamner franchement comme l'ont fait les autres grandes puissances. Mais Pékin, dans un rare mouvement, avait voté la semaine dernière au Conseil de sécurité de l'ONU en faveur de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord.
"Ainsi, nous sommes peut-être en train de nous diriger vers le point où nous pouvons obliger la Corée du Nord à changer d'attitude", a ajouté le président américain.
Les Nord-Coréens "sont toujours sérieux. Parce que quand on parle d'un régime qui opprime son peuple, qui est belliqueux, qui a parfois fait la preuve d'une mauvaise évaluation de la situation et qui fait des choses très dangereuses, c'est toujours un problème".
Barack Obama a affirmé que sous sa présidence, si les Nord-Coréens avaient amélioré leur technologie balistique, les Etats-Unis avaient affiné leur système de défense.
Il a appelé Pyongyang à sortir de la confrontation au risque de voir réagir les Etats-Unis et les autres parties prenantes des négociations sur le programme nucléaire nord-coréen (Corée du Sud, Russie, Chine, Etats-Unis, Japon).
"Ils pourraient commencer par cesser leur test nucléaire. Ils pourraient commencer par cesser de tester leur missile. Il existe une série de mesures propices à reconstruire la confiance qu'ils pourraient prendre".