"Non aux occupants saoudiens" et "A bas Hamad",scandaient les manifestants.

Des affrontements ont opposé la police à des jeunes qui manifestaient jeudi dans des villages entourant Manama contre le maintien de troupes d’occupation saoudite à Bahreïn, à l'occasion du deuxième anniversaire de leur déploiement.

La police a lancé des grenades lacrymogènes et des bombes assourdissantes contre des centaines de manifestants qui scandaient "Non aux occupants saoudiens" et "A bas Hamad", dans une référence au roi de Bahreïn Hamad ben Issa Al Khalifa.

Le 14 mars 2011, des troupes du "Bouclier de la péninsule", force commune des monarchies du Golfe, dont notamment saoudiennes, étaient entrées à Bahreïn pour prêter main-forte à la dynastie des Al-Khalifa en réprimant par le sang la contestation populaire pacifique des bahreinis.

"Bahreïn libre, Bouclier de la Péninsule dehors", répétaient également les manifestants rassemblés à l'appel du "Mouvement du 14 février", un groupe organisant la contestation sur les réseaux sociaux.

L'opposition et le gouvernement ont entamé une nouvelle session de dialogue le 10 février, dans le but de trouver une issue à la crise, mais ce dialogue piétine. L’opposition réclame des réformes constitutionnelles dans ce petit royaume du Golfe.

Une centaine de manifestants bahreinis ont été tués et des milliers d’autres détenus et licenciés de leur travail depuis le début de la contestation en février 2011.