15-05-2024 09:06 AM Jerusalem Timing

Hommage de l’ONU à Chavez, qui y avait traité Bush de "diable"

Hommage de l’ONU à Chavez, qui y avait traité Bush de

Ouverture d\’une enquête sur un possible empoisonnement d’Hugo Chavez.

Hommage de l'ONU à Chavez, qui y avait traité Bush de "diable"L'assemblée générale de l'ONU a rendu hommage mercredi à l'ancien président vénézuélien Hugo Chavez, décédé le 5 mars, qui avait qualifié dans cette même enceinte de "diable" l'ancien président américain George W. Bush.

Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Elias Jaua Milano, a relu des extraits de ce discours incendiaire prononcé par l'ancien dirigeant vénézuélien en 2006, devant la même assemblée générale de l'ONU.

 "Le diable est venu ici hier, et ça sent encore le souffre aujourd'hui", avait notamment déclaré M. Chavez, choquant les dirigeants du monde entier.

Le discours avait provoqué la colère des Etats-Unis, mais M. Milano a estimé que "c'était une manière ingénieuse de dénoncer l'impérialisme belliqueux".

M. Milano a affirmé que M. Chavez avait été "la cible d'une campagne systématique de diabolisation par les dirigeants internationaux". Mais Chavez "a transcendé les frontières" et est "mort victorieux".

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon n'a pas fait mention de ce discours de Chavez à la tribune.

"Peut-être que le meilleur souvenir que laissera le président Chavez sera sa capacité à être en lien (...) avec les plus vulnérables et à exprimer leurs aspirations", a déclaré M. Ban.

Chavez faisait partie de "ces dirigeants qui faisaient la différence", a-t-il ajouté.

Décès de Chavez: Ouverture d'une enquête sur un possible empoisonnement

Ouverture d'une enquête sur un possible empoisonnement d’Hugo Chavez.S’agissant du décès de Chavez, le Venezuela va ouvrir une enquête sur le cancer de son défunt président soupçonné d'avoir été provoqué par un empoisonnement orchestré par ses ennemis à l'étranger, a annoncé le gouvernement ce mardi.

Chavez, président du Venezuela pendant quatorze ans et chef de file de la gauche anticapitaliste latino-américaine, est mort le 5 mars après des mois de lutte contre un cancer dans la région pelvienne, diagnostiqué mi-2011.

De son côté, le président intérimaire Nicolas Maduro a néanmoins promis de mener une enquête sérieuse sur cette hypothèse, émise la première fois par Hugo Chavez lui-même quand son cancer lui a été diagnostiqué.

Des scientifiques étrangers seront invités à faire partie de la commission gouvernementale qui sera mise en place.

Cancer hors normes

S'il considère qu'il est trop tôt pour identifier un responsable, Nicolas Maduro relève par exemple qu'il existe aux Etats-Unis des laboratoires chargés de faire des expériences sur la production de maladies. «Il avait un cancer hors normes», a-t-il dit à Telesur. «Tout semble indiquer qu'ils ont atteint sa santé en utilisant les techniques les plus avancées (...) Il avait cette intuition dès le départ.»

 Nicolas Maduro a comparé les soupçons relatifs à la mort de Chavez à ceux qui pèsent sur celle de Yasser Arafat en 2004.

«Nous chercherons la vérité», a-t-il ajouté. «Nous avons l'intuition que notre commandant Chavez a été empoisonné par des forces obscures qui ont voulu l'écarter.»

Il sera "très difficile" d'embaumer le corps de Chavez,  

Ouverture d'une enquête sur un possible empoisonnement d’Hugo Chavez.Maduro a par ailleurs, indiqué mercredi qu'il serait "très difficile" d'embaumer le corps de Chavez, car les procédures nécessaires auraient dû être entamées "beaucoup plus tôt" après son décès.

"Nous avons reçu des scientifiques de très haut niveau, les meilleurs du monde, de Russie et d'Allemagne (...) Les notes et les avis scientifiques nous indiquent qu'il va être très difficile de le faire car les préparatifs auraient déjà dû être entamés et la décision aurait dû être prise beaucoup plus tôt", a déclaré M. Maduro à la télévision nationale.

Ces "difficultés pourraient empêcher de faire ce qui a été fait pour Lénine, Ho Chi Minh ou Mao Tse-Toung", a-t-il ajouté.

Exposée à l'Académie militaire de Caracas, où des milliers de Vénézuéliens continuent de lui rendre hommage, la dépouille du président défunt doit être transférée vendredi dans un musée situé dans une ancienne caserne au coeur d'un bastion chaviste, le quartier déshérité du 23 de Enero ("23 janvier"), dans l'ouest de la capitale.

Le corps du défunt sera accompagné au cours de cette procession par des centaines de milliers de personnes.