24-11-2024 10:50 AM Jerusalem Timing

Un religieux saoudien met en garde contre une tension grandissante dans le pays

Un religieux saoudien met en garde contre une tension grandissante dans le pays

Cheikh Auda évoque la confiscation des droits des Saoudiens.

Arabie/Salmane AudaUn prédicateur saoudien a mis en garde contre une tension grandissante chez les Saoudiens en raison de la "confiscation de leurs droits", dans une lettre ouverte publiée samedi sur les réseaux sociaux.

"Les gens ont des aspirations, des demandes et des droits et ils ne resteront pas silencieux sur la confiscation totale ou partielle de ces droits et quand on perd l'espoir, on peut tout faire", écrit Salmane al-Auda apparenté au courant Sahwa (Réveil), proche des Frères musulmans.

Il a appelé en conséquence à une série de réformes dans le royaume wahhabite, en préconisant d'"ouvrir un nouvel horizon" devant les Saoudiens.

Le prédicateur a attribué la tension montante à "la corruption, au chômage, aux mauvaises conditions de l'habitat, aux faiblesses des services de santé et de l'enseignement et à l'absence de réformes politiques".

Il a estimé que "la solution sécuritaire ne ferait qu'aggraver les choses et couperait la voie aux tentatives de réformes", ajoutant que "personne ne souhaite voir une étincelle se transformer en un feu qui brûlerait le pays".

M. Auda a estimé que le maintien en détention de nombreux Saoudiens soupçonnés d'extrémisme ne ferait qu'"accentuer les rancœurs, la volonté de vengeance et la floraison, dans les prisons, de la pensée extrémiste".

Il a préconisé de ne garder en prison que ceux dont l'implication dans des violences a été prouvée et appelé à la libération d'activistes des droits de l'Homme comme Mohammed Gahtani et Abdallah al-Hamed, récemment condamnés à de la prison pour avoir dénoncé des violations de droits fondamentaux.

Ce prédicateur, dont les prêches sont très suivis dans les émissions télévisées, a également dénoncé l'information officielle qui reste sans "réel pouvoir de convaincre (...) et qui continue de pratiquer la censure" et la tendance chez les responsables de "prendre ceux qui osent conseiller (le pouvoir) pour des agitateurs".