Ces attaques, pour la plupart perpétrées au moyen de voitures piégées, ont blessé 93 personnes, mais les autorités ont averti que ce bilan pourrait s’alourdir dans la journée.
Au moins 50 personnes ont été tuées mardi matin lors d'une nouvelle série d'attentats en Irak, à la veille du dixième anniversaire de l'invasion du pays.
Ces attaques, pour la plupart perpétrées au moyen de voitures piégées, ont blessé 93 personnes, mais les autorités ont averti que ce bilan pourrait s'alourdir dans la journée.
Dès après que les détonations ont résonné dans la capitale, la police et l'armée, dont les barrages sont érigés un peu partout dans Bagdad, ont renforcé leurs contrôles, selon un journaliste de l'AFP.
Au total, onze voitures piégées, un attentat commis à l'aide d'un engin improvisé et deux assassinats ciblés ont ensanglanté le pays. Les quartiers de Sadr City, Machtal, Zafraniya, Bagdad Jadida, Kazimiya, Chouala, Saïdiya et Mansour, mais aussi la ville d'Iskandariya, à 50 km au sud de la capitale, ont
été touchés.
Par ailleurs, quatre voitures piégées ont été démantelées par la police.
Cette vague d'attentats n'a pas été revendiquée, mais les groupes extrémistes dont Al-Qaïda en Irak, s'en prennent régulièrement à la communauté chiite, à la police et à l'armée, dans l'espoir de déstabiliser le gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki.
La violence n'a pas reflué ces dernières semaines, alors que l'Irak
s'apprête à marquer dans la plus grande discrétion le dixième anniversaire de son invasion par une coalition emmenée par les Etats-Unis.
La semaine dernière, 87 personnes ont péri dans des attentats. Et jeudi dernier, des hommes armés sont parvenus à mener une attaque spectaculaire contre le ministère de la Justice en plein Bagdad. L'explosion de trois voitures piégées et l'assaut contre le bâtiment ont fait 30 morts, selon
le ministre de la Justice.
Si elles continuent à ensanglanter le pays de façon quotidienne, les
violences n'ont toutefois plus grand chose à voir avec le niveau qu'elles atteignaient aux heures sombres du conflit interconfessionnel, entre 2006 et 2008.
Selon un nouveau rapport publié par l'ONG Iraq Body Count, basée en Grande-Bretagne, au moins 112.000 civils ont été tués depuis le début de l'invasion, le 20 mars 200A ces violences chroniques s'ajoute l'instabilité politique qui gangrène le pays.
Depuis fin décembre, la minorité sunnite, qui se dit lésée par la politique du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, manifeste en masse pour réclamer l'abrogation de lois antiterroristes dont elle estime faire les frais ainsi que la libération de prisonniers qu'elle juge injustement emprisonnés.Dernièrement, les manifestants réclament aussi la démission de Maliki.