Selon une source de l’UMP, ce déplacement avait "pour but d’honorer une promesse faite aux autorités libyennes" par Nicolas Sarkozy.
Après une visite de quelques heures à Tripoli, l'ex-président français Nicolas Sarkozy devait se rendre en début d'après-midi à Benghazi, bastion de la révolution libyenne qui fête mardi le 2e anniversaire du début de l'intervention militaire de l'Otan, le 19 mars 2011.
"Ce voyage n'était pas dans le programme. Mais au cours du déjeuner, (le Premier ministre libyen) Ali Zeidan a proposé à M. Sarkozy de l'accompagner à Benghazi. Il (Sarkozy) a réfléchi un peu puis il a accepté", a indiqué à l'AFP une source de l'entourage de l'ex-président. MM. Sarkozy et Zeidan se sont rendus séparément par avion à Benghazi (est).
Selon des sources des services de sécurité à Benghazi, M. Sarkozy et le Premier ministre libyen devraient inaugurer un monument commémorant une attaque de l'aviation française contre un convoi des forces du régime Kadhafi qui était aux portes de la ville, contrôlée alors par les insurgés.
Accompagné de son ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé et d'un autre ancien ministre de son parti l'UMP, Dominique Perben, M. Sarkozy était arrivé dans la matinée à Tripoli pour une visite de quelques heures à l'invitation du Conseil local de Tripoli (mairie).
"Vous serez regardés avec admiration par vos enfants. Parce que vous avez offert la démocratie à la Libye. C'est un ami sincère et fidèle qui le dit", a-t-il dit selon son entourage, lors d'un discours au Conseil de Tripoli.
"Veillez à l'unité de la Libye. C'est votre bien le plus précieux", a ajouté l'ex-président français, qui a appelé à "la réconciliation".
"Ne soyez pas hostiles vis-à-vis de ceux qui ont travaillé sous un régime qui fait peur. Pour ceux qui ont le sang sur les mains c'est différent"."La Libye a besoin de tous ses enfants", a-t-il encore déclaré.
M. Sarkozy s'est rendu par la suite à un hôtel de la capitale libyenne où il a rencontré le Premier ministre Ali Zeidan ainsi que des membres du Congrès général national (CGN), la plus haute instance politique du pays.
Une conférence de presse conjointe de MM. Zeidan et Sarkozy annoncée par les autorités libyennes, n'a finalement pas eu lieu.
"Nous l'avons invité pour lui exprimer notre gratitude et notre reconnaissance pour son rôle dans la révolution libyenne", a déclaré lundi le chef du Conseil local de Tripoli, Sadat al-Badri.
Selon une source de l'UMP, ce déplacement avait "pour but d'honorer une promesse faite aux autorités libyennes" par Nicolas Sarkozy.