Le plan prévoyait une taxe sans précédent allant jusqu’à 9,9% sur les dépôts bancaires.
Le Parlement chypriote a rejeté mardi le très impopulaire plan de sauvetage conclu samedi avec l'Eurogroupe et censé éviter une faillite de l'île, par 36 voix contre, 19 abstentions et aucune pour.
Le projet a été "rejeté", a affirmé le président du Parlement Yiannakis Omirou.
Le rejet du plan, qui prévoyait une taxe sans précédent allant jusqu'à 9,9% sur les dépôts bancaires, a été accueilli par une explosion de joie par des milliers de manifestants réunis devant l'Assemblée.
"Chypre appartient à son peuple", "Un peuple uni ne sera jamais vaincu",
scandait la foule.
Selon les médias locaux, le gouvernement chercherait à présent à renégocier les termes de l'accord avec la troïka (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) et tenterait en même temps de trouver d'autres moyens d'assurer les 5,8 milliards d'euros requis en contrepartie d'un prêt de 10 milliards d'euros de la zone euro et du FMI.
Parmi les options, Chypre pourrait envisager l'émission d'obligations, de restructurer les banques et tenter d'attirer plus d'investissements russes, selon les médias.