Une source ministérielle déclare que le cheikh extrémiste constitue désormais une menace pour le pays, et ses agissements risquent de provoquer des tensions confessionnelles.
Une série d’indices émanant de cercles officiels laissent croire que l’heure d’en finir avec le phénomène Ahmad al-Assir approche.
Une source ministérielle déclare que le cheikh extrémiste constitue désormais une menace pour le pays, et ses agissements risquent de provoquer une discorde entre les sunnites et les chiites qui ne pourraient pas être circonscrite.
Le gouvernement, ajoute ce ministre, a essayé par tous les moyens de le contenir, notamment à travers les démarches du ministre de l’Intérieur, Marwam Charbel, qui ont eu lieu aux dépens de la crédibilité et du moral des services de sécurité. Mais au lieu de limiter ses actions, Ahmad al-Assir les a étendues à d’autres régions.
De plus, il n’hésite plus à s’en prendre au commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwaji, et commence à exacerber les tensions confessionnelles au sein même de l’institution militaire.
Le climat populaire à Saïda est opposé aux agissements d’al-Assir. Les habitants de la ville sont mécontents de ses comportements qui risquent de provoquer une discorde sunnite-chiite et occasionnent des pertes économiques. De plus, le Courant du futur ne soutient pas al-Assir.
Le Hezbollah, lui, appelle discrètement et publiquement l’Etat à contenir ce phénomène qui commence à le gêner, surtout que sa présence militaire se fait de plus en plus sentir dans la région de Saïda, point de passage entre le Liban-Sud et la banlieue de Beyrouth.
Enfin, le Premier ministre Najib Mikati est gêné de ce phénomène contagieux et en a discuté récemment avec le général Kahwaji. M. Mikati se serait engagé à fournir une couverture politique sunnite pour mettre un terme à al-Assir, qui a franchi les lignes rouges.
Ad Diyar+ Mediarama