28-11-2024 12:42 AM Jerusalem Timing

Propos d’Obama sur une frappe de l’Iran déformés

Propos d’Obama sur une frappe de l’Iran  déformés

Les Etats-Unis et l’entité sioniste comptent "ouvrir des discussions" pour prolonger l’aide militaire américaine au-delà de 2017,

 

C'est sans doute l'une des visites du président amèricain à l'entité sioniste des plus suivies par les médias occidentaux aussi bien les pro-israéliens ou les autres .

La déformation des propos tenus par le président Barack Obama lors de sa conférence commune avec le premier ministre Benjamin Natanyahou illustre bien l'enjeu de cette visite: le dossier nucléaire iranien.

Ainsi, certains médias ( comme Le point ou The Huffington Post ou Romandie News) ont délibérement déformé le discours d'Obama en affirmant que ce dernier aurait  affirmé qu'il ne s'attendait pas à ce qu'"Israël s'en remette à Washington en cas de frappe contre l'Iran".

Or, selon l'AFP le président Obama n'a pas mentionné le terme Washington, laissant croire à un feu vert américain concernant une frappe israélienne contre les sites nucléaires iraniens.

"Je ne m'attends pas à ce que le Premier ministre (Netanyahu) prenne une décision sur la sécurité de son pays et s'en remette pour cela à n'importe quel autre pays", a estimé Barack Obama, en réponse à un journaliste qui l'interrogeait pour savoir s'il avait demandé à Benjamin Netanyahu d'être plus patient avant de frapper éventuellement l'Iran.


Et de poursuivre...

"Mais j'ignore si les Israéliens vont prendre une telle décision", a-t-il ajouté, relevant que la relative proximité géographique de l'Iran expliquait les différences de perspective sur la menace iranienne entre l'entité sioniste et son allié américain.

A souligner que c'est l'entité sioniste qui cherche une participation américaine militaire directe dans une frappe contre l'Iran.

En novembre dernier, le Premier ministre israélien s'était déclaré "prêt, s'il le faut" à déclencher une attaque contre les sites nucléaires iraniens après avoir échoué à convaincre la précédente administration Obama de fixer à Téhéran une "ligne rouge" à ne pas franchir dans son programme nucléaire.

Par ailleurs, Barack Obama a annoncé que les Etats-Unis et l'entité sioniste allaient "ouvrir des discussions" pour prolonger l'aide militaire américaine au-delà de 2017.

 

"Défendre sans équivoque le droit d'Israël à exister"

Dès son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, Barack Obama a proclamé "l'alliance éternelle" entre les deux pays en affirmant que les Etats-Unis étaient "fiers d'être le plus fort allié d'Israël".

L'air décontracté, il a tombé la veste sur le tarmac, aussitôt imité par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu venu l'accueillir, geste peu protocolaire interprété par les médias israéliens comme symbolique d'une volonté de repartir sur de meilleures bases, alors que les deux dirigeants, aux relations notoirement tendues viennent d'entamer leur deuxième mandat consécutif.

Benjamin Netanyahu l'a remercié de "défendre sans équivoque le droit d'Israël à exister". Barack Obama a ensuite inspecté une batterie du système antimissile Iron Dome, financé par les Etats-Unis.

Le président a aussi précisé qu'en dépit des difficultés budgétaires à Washington, le financement américain du système d'interception anti-missile Iron Dome, fabriqué par l'entité sioniste, ne serait pas interrompu.

 

L'aide militaire devrait continuer après 2017

Le président Obama faisait allusion à un nouvel accord-cadre de dix ans qui doit succéder à celui actuellement en cours, expirant en 2017, pour la massive aide militaire américaine à l'entité sioniste, qui dépasse aujourd'hui trois milliards de dollars par an selon la radio publique israélienne.

Le nouveau patron du Pentagone, Chuck Hagel, avait promis le 5 mars à l'ex-ministre israélien de la Défense Ehud Barak que Washington continuerait à financer les systèmes antimissiles israéliens malgré les contraintes budgétaires des Etats-Unis.

Selon un responsable américain de la Défense, Chuck Hagel a souligné qu'il "travaillerait avec les élus du Congrès pour assurer qu'il n'y ait pas d'interruption du financement" des systèmes israéliens de défense Iron Dome, Arrow 3 et David's Sling (la Fronde de David), en partie financés par Washington.

Le ministère américain de la Défense va faire l'objet de 46 milliards de dollars de coupes automatiques dans son budget d'ici la fin septembre, ce qui a inquiété vivement les dirigeants politiques et militaires israéliens, confrontés eux mêmes à des économies, qui redoutaient une réduction des subsides américains.

Projet "Homa"

Arrow 3 est une des quatre composantes du projet "Homa" ("muraille" en hébreu) qui vise à protéger l'entité sioniste des attaques de missiles et roquettes.

Deux de ces systèmes sont opérationnels: les batteries d'interception de roquettes à courte portée Iron Dome ainsi qu'Arrow 2, conçu pour détruire en vol des missiles entrant dans l'atmosphère.

Deux autres programmes sont en cours de développement: le système d'interception "Fronde de David" pour des engins à moyenne portée (50 à 250 km), qui a commencé à être testé avec succès en novembre dernier, et Arrow 3.