"Je suis contre l’envoi de forces jordaniennes en Syrie. C’est la politique de la Jordanie depuis le début. Je suis aussi contre toute intervention militaire étrangère en Syrie"

Dans une interview avec l’agence d’information américaine Associated Press , le roi Abdallah II de Jordanie a mis en garde contre « la transformation de la  Syrie  en une base régionale pour les groupes terroristes et les militants ».

Le souverain jordanien a exprimé sa conviction que « la chute du régime du président Bachar al-Assad n’est qu’une question de temps ».
Et de poursuivre que «le facteur le plus inquiétant dans le conflit syrien est la  question des armes chimiques et aussi une forte augmentation du nombre de réfugiés ainsi que l'émergence d'un État jihadiste après le conflit ».

Le roi Abdallah II a souligné qu' « il est contre toute intervention militaire étrangère en Syrie y compris la création d’une zone tampon pour les réfugiés contre le pays ».

Et d’ajouter que la « Jordanie agit uniquement dans le cadre d’un consensus arabe et international et aussi dans celui de la légitimité internationale ».

« Je suis contre l'envoi de forces jordaniennes en Syrie. C'est la politique de la Jordanie depuis le début. Je suis aussi contre toute intervention militaire étrangère en Syrie » a-t-il insisté.

« L’autre scénario cauchemardesque » que le souverain jordanien a évoqué est celui de « la fragmentation de la Syrie accompagné d’un conflit sectaire qui se propage dans la région et qui perdurera pour des générations ».

Il a souligné que « le plus grand danger est que la Syrie soit transformé en une base régionale pour les groupes terroristes et les militants et nous voyons qu'ils ont commencé à renforcer leur présence dans certaines zones. Toutes ces choses représentent une menace sérieuse. Depuis le début de la crise, j’ai mis en garde contre  ce genre de choses, en particulier la menace des armes chimiques».

Interrogé la viabilité du régime d'Assad à la crise, le roi  Abdallah a déclaré :« Je pense que nous avons dépassé ce point, il y a eu beaucoup de sang et beaucoup de destruction, finalement c’est le peuple syrien qui décide», ajoutant que «la question principale qui se pose c’est de savoir  si la Syrie sombrera dans le chaos ou qu’il y aura une période de transition et de quel genre? »

 Et de conclure « pour la Syrie, pour la région et pour  la communauté internationale, nous devons tous travailler à atteindre une transition complète, où chaque groupe dans la société syrienne y compris la secte alaouite jouira d’ un rôle dans la construction de l'avenir de la Syrie ».