27-11-2024 06:30 AM Jerusalem Timing

Un religieux salafiste veut proclamer le jihad contre les « traitres sunnites ».

Un religieux salafiste veut proclamer le jihad contre les « traitres sunnites ».

Nouvelle illustration de l’extrémisme salafiste qui n’épargne personne, pas même les Sunnites.

Un cours d’enseignement religieux sur la signification du Jihad, dispensé lundi dernier par le cheikh salafiste Salmane Raféï à Tripoli, a fait le tour de la ville sur whatsApp.
On peut y entendre le cheikh appeler ses partisans à se préparer «à la grande bataille qui est très proche. C’est la bataille du bien contre le mal pour brandir haut l’étendard de l’islam».

Cheikh Raféï dit aussi: «Nous avons des ennemis plus dangereux que le Hezbollah et Amal. Ce sont les fils de notre propre peau, que sont parmi nous, qui mangent de nos mains. Ce sont les sunnites qui complotent contre nous et contre le pays. Pensez-vous qu’un vrai sunnite qui s’assoit aux côtés de Rifaat Eid, (un dirigeant alaouite) de Sleïmane Frangié (le dirigeant maronite des Maradas) et des membres du Parti syrien national social, puisse se présenter comme un cheikh sunnite et prétendre être au service du bien de notre communauté? Ceux-là sont nos ennemis, ils aident Amal et le Hezbollah à être présents dans les régions sunnites. Si la bataille éclate, nous ne la commenceront pas à Jabal Mohsen, ni contre Amal et le Hezbollah, mais contre ceux qui trahissent Dieu et prétendent être des cheikhs sunnites».

Interrogé par al-Akhbar, cheikh Raféï a confirmé une grande partie des propos qui lui sont attribués.
«Mon but à travers ces propos est d’adresser un avertissement après les informations selon lesquelles les alliés de la Syrie se réunissent pour comploter contre nous, a-t-il dit.
« Cela s’est accompagné par une apparition d’éléments armés du mouvement des Ahbach (Association islamique des projets de bienfaisance) à Tripoli», a-t-il déploré.

 Cheikh Raféï reconnait avoir déclaré que «l’Armée syrienne libre nous protège et se tient à nos côtés après les informations selon lesquelles 20.000 combattants proches du régime syrien s’apprêtent à nous tomber dessus».

Interrogé par Al Akhbar, le mouvement Ahbach n’ont pas fait de commentaire. Le Mouvement de l’unification islamique (MUI) de cheikh Bilal Chaabane a pour sa part démenti toute rencontre avec le député Sleiman Frangié. La dernière réunion entre les deux hommes remonte à 2009, précise le MUI.

Al-Akhbar-Médiarama