Les cours du pétrole continuaient de grimper dans un marché soutenu par les tensions persistantes au Moyen-Orient et le report des élections au Nigeria.
Les cours du pétrole continuaient de grimper vendredi dans les échanges européens, évoluant à leurs plus hauts niveaux depuis l'été 2008, dans un marché soutenu par les tensions persistantes au Moyen-Orient et le report des élections au Nigeria.
Le matin de ce Vendredi , le baril de Brent de la mer du Nord s'est élevé à Londres jusqu'à 124,45 dollars, un sommet depuis le 4 août 2008, tandis qu'à New York, le baril de "light sweet crude" (WTI) est monté à 111,68 dollars, son plus haut niveau depuis septembre 2008.
"Un autre jour, et une nouvelle envolée des prix du pétrole... Tous les yeux restent tournés vers la Libye, et les nouvelles pour ceux qui espéraient une reprise rapide des exportations de brut libyen (par les rebelles) ne sont pas bonnes", observait David Hufton, analyste du courtier PVM.
"Les troupes du colonel Kadhafi attaquent et détruisent les infrastructures des champs pétroliers sous le contrôle des insurgés", a-t-il expliqué.
Les investisseurs surveillaient par ailleurs la situation au Nigeria, membre comme la Libye de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et plus gros producteur d'or noir du continent africain.
La commission électorale indépendante du Nigeria a annoncé jeudi le troisième report des élections législatives dans certaines zones du pays, faute d'avoir réglé à temps des problèmes logistiques pour le scrutin initialement prévu samedi. "
Le marché du pétrole est soutenu par l'inquiétude que ce processus électoral (et son report) ne conduisent à une vague de violences dans le pays, entraînant des perturbations de la production pétrolière, ce qui a déjà été le cas à plusieurs reprises lors d'élections précédentes dans le pays", expliquait Filip Petersson, expert de la banque suédoise SEB.
Le cours de l'or a franchi vendredi pour la toute première fois la barre des 1.470 dollars l'once, un nouveau sommet historique, soutenu par la baisse du dollar et les inquiétudes persistantes sur l'inflation et la crise des dettes publiques européennes.
Le prix de l'once d'or s'est élevé à 1.471,06 dollars, un niveau sans précédent.
"Cette nouvelle poussée de l'or est principalement alimentée par la faiblesse persistante du dollar, et un regain d'inquiétude sur les dettes souveraines dans la zone euro", soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste du courtier VTB Capital.
La monnaie américaine baissait nettement vendredi face à l'euro, la monnaie européenne étant revigorée par le relèvement des taux de la Banque centrale européenne (BCE) intervenu la veille. Cette dépréciation du billet vert rendait plus attractifs les achats de métaux précieux libellés en dollars.
L'argent a franchi vendredi, dans les échanges asiatiques, le seuil des 40 dollars l'once pour la première fois depuis plus de 31 ans, grimpant dans le sillage de l'or.
Le prix de l'once d'argent s'est élevé jusqu'à 40,27 dollars vers 10H45 GMT (11H45 à Paris), son plus haut niveau depuis février 1980.
L'argent et l'or "sont soutenus en ce moment par l'affaiblissement du dollar américain et les risques d'inflation, notamment en raison de la flambée des cours du pétrole", expliquaient dans une note les analystes de Commerzbank.
La monnaie américaine baissait nettement vendredi face à l'euro, à son plus bas niveau depuis plus d'un an après le relèvement des taux de la Banque centrale européenne (BCE) intervenu la veille. Cette dépréciation du billet vert rendait plus attractifs les achats de métaux précieux libellés en dollars.