Mikati a souhaité que « cette démission puisse pousser les forces politiques à assumer leur responsabilité et retourner à la convergence».
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a annoncé sa démission vendredi à la suite notamment de divergences au sein du cabinet sur la préparation des législatives prévues en juin.
« La seule façon de sauver le Liban est le retour au dialogue, donc je laisse la place pour la formation d’un gouvernement de salut national », a-t-il indiqué.
Mikati a souhaité que « cette démission puisse pousser les forces politiques à assumer leur responsabilité et retourner à la convergence».
Et de souligner : « c’est ma conscience qui m’a dictée à prendre une telle décision pour laisser la place au dialogue, car il n'existe aucun moyen pour protéger le Liban qu’à travers le dialogue et aussi pour permettre la formation d’un gouvernement de salut national ».
Mikati qui s’exprimait dans un discours télévisé adressé aux Libanais, a souligné: «Nous avons achevé l'approbation à la série des salaires de la fonction publique sans nuire à notre économie et cette série sera soumise à la Chambre des représentants » ajoutant que « les fonctionnaires représentent l'épine dorsale de l'état ".
Et de noter : « depuis le premier moment de ma nomination, j'ai décidé de lutter contre toutes les crises en mettant pour objectif de réaliser des fins positives. Durant tout mon parcours, je me suis armé de la patience, j’ai tenu à éviter les propos de diffamation ».
Concernant le projet de loi électoral, Mikati a déclaré qu’ « il était pour une loi électorale qui respecte les Libanais et qu’il était pour la tenue d’élections législatives, toutefois il est contre une loi qui élimine la vie commune ».
Il a expliqué que « dans quelques jours une institution sécuritaire majeure sera touchée par le vide. C’est pourquoi, j’ai jugé nécessaire à ce que l’actuel responsable de cette institution poursuive ces fonctions. Et j'ai senti qu'il y a une tendance au sein du gouvernement de ne pas répondre à cette question, soulignant que le Liban est le plus cher et mérite notre sacrifice ».
Et de conclure : « à deux reprises j’ai voulu démissionner. La première fois quand il a fallu voter en faveur du financement du Tribunal spécial (concernant l’affaire de Rafic Hariri) et la deuxième suit à l'assassinat du général Wissam Hassan, et dans ces deux fois la responsabilité nationale a exigé que j’assume mes responsabilités envers le pays ».