Quatre bus affrétés pour transporter des membres de la confrérie jusqu’au siège ont été brûlés.
Des heurts ont opposé vendredi des manifestants de l'opposition à des membres des Frères musulmans et à la police près du siège de la confrérie en banlieue du Caire, devenu la cible de la colère des opposants aux Frères au pouvoir.
Plus de 120 personnes ont été blessées dans les violences, a annoncé à l'agence officielle Mena le responsable des services de secours, Mohammed Soltane.
En soirée, plusieurs groupes de manifestants se trouvaient toujours aux abords du siège des Frères musulmans, situé sur la colline du Moqattam, dans la banlieue de la capitale, et placé sous forte protection de la police anti-émeute en prévision de la manifestation.
Plus tôt, des manifestants avaient arrêté et battu trois sympathisants des Frères, dont deux ont été dévêtus, a rapporté un journaliste de l'AFP sur place. Ils ont aussi stoppé une ambulance qui transportait un membre des Frères musulmans blessé et l'ont détenu.
Quatre bus affrétés pour transporter des membres de la confrérie jusqu'au siège ont en outre été brûlés.
En face, des partisans des Frères musulmans ont tiré à la chevrotine, a constaté le journaliste de l'AFP. "Je suis venu exprès de Bilbeiss (delta du Nil, ndlr) pour protéger le siège avec mes camarades", a dit à l'AFP un membre des Frères musulmans.
M. Morsi, aujourd'hui confronté à une forte vague de mécontentement, est accusé par ses opposants d'avoir trahi la "révolution".
"C'est une justification mensongère, une tentative de couvrir les voyous. Exprimer une opinion doit se faire de manière pacifique", a dénoncé un haut responsable des Frères musulmans, Abderrahmane al-Barr, sur la télévision d'Etat.
Au même moment, dans le quartier de Manial, au Caire, un autre local des Frères musulmans a été saccagé par un groupe d'hommes, a affirmé un porte-parole de la confrérie, Ahmed Aref.
Et dans le delta du Nil, le siège du parti des Frères musulmans à Mahalla a été incendié par des manifestants, a rapporté l'agence Mena.