Plus de 160 avions militaires jordaniens, saoudiens ou qataris transportant du matériel ont atterri à Ankara, ou en Jordanie.
Les pays arabes et la Turquie ont fortement accru leurs livraisons d'armes aux rebelles syriens au cours des derniers mois, avec l'aide la CIA, a rapporté le New York Times lundi.
Un pont aérien a été mis en place à petite échelle début 2012, avant de prendre de l'ampleur au cours des derniers mois de l'année, ajoute-t-il.
Plus de 160 avions militaires jordaniens, saoudiens ou qataris transportant du matériel ont ainsi atterri sur l'aéroport Esenboga, près d'Ankara, ou sur d'autres aéroports turcs ou jordaniens.
La CIA, la centrale américaine de renseignement, a notamment -- dans un rôle "en grande partie consultatif", précisent des responsables américains cités par le journal -- aidé à la mise en oeuvre de ces livraisons, assure le New York Times, qui cite également des responsables anonymes dans plusieurs pays ou des commandants des rebelles syriens.
Les agents de renseignement américains ont ainsi aidé les gouvernements arabes à acheter des armes, dont un chargement venant de Croatie, et ont examiné attentivement avec les rebelles qui devaient recevoir ces armes, selon le quotidien, qui ajoute que le gouvernement turc a supervisé la plus grande partie du programme.
"Une estimation basse des chargements transportés par ces vols serait de 3.500 tonnes d'équipement militaire", souligne dans le quotidien Hugh Griffiths, du Stockholm International Peace Research Institute: leur "intensité et (leur) fréquence suggèrent qu'il s'agit d'une opération logistique militaire clandestine bien préparée et coordonnée".