La Corée du Nord a demandé à ses unités spéciales "stratégiques" de se préparer à d’éventuelles frappes contre les Etats-Unis.
Le Pentagone prend "très au sérieux" les menaces de la Corée du Nord de frapper le territoire américain ou ses îles de Guam et de Hawaï, et se dit "prêt à répondre à toute éventualité", a déclaré mardi son porte-parole George Little.
"Nous sommes préoccupés par toute menace brandie par les Coréens du Nord. Nous prenons très au sérieux tout ce qu'ils disent et font", a-t-il affirmé à des journalistes, ajoutant que les « menaces continuelles » de Pyongyang "n'aidaient personne".
La Corée du Nord a placé son armée en ordre de combat mardi et demandé à ses unités spéciales "stratégiques" de se préparer à d'éventuelles frappes contre les Etats-Unis et les îles de Guam et de Hawaï dans le Pacifique, a indiqué l'agence officielle nord-coréenne.
"Que ce soit bien clair: nous nous tenons prêts à remplir nos obligations de défendre les Etats-Unis, la Corée du Sud et notre alliance", a répondu Little, quelques jours après le renforcement de la coopération militaire entre Washington et Seoul.
Selon lui, "la rhétorique belliqueuse et les menaces de la Corée du Nord suivent un modèle bien connu visant à accroître les tensions et à intimider les autres".
Ce nouveau cycle de tensions et de menaces n'aboutira qu'au renforcement de l'isolement du régime stalinien, a-t-il jugé, tout en estimant que "leur rhétorique va trop loin".
Interrogé sur les capacités nord-coréennes en matière de missiles balistiques et notamment celle de frapper le territoire ou les îles américaines, Little n'a pas voulu commenter.
"Ce qui nous importe sont les faits. Et les faits sont que les Nord-Coréens développent leurs capacités balistiques en violation du droit international (...) et cela doit cesser", a-t-il martelé.
Le chef du Pentagone Chuck Hagel a annoncé le 15 mars le renforcement de la défense antimissile américaine par le déploiement d'ici 2017 de 14 intercepteurs supplémentaires en Alaska, en sus des 30 missiles déjà installés sur leur territoire.
Le porte-parole du Pentagone a convenu mardi que cette décision répondait "dans une large mesure aux menaces nord-coréennes croissantes et au développement de leurs programmes balistiques".