la conférence de Genève pour résoudre la crise syrienne et les négociations pour régler le contenteux avec l’Iran
Les pays émergents des Brics ont fait part mercredi de leur préoccupation face à la détérioration de la situation militaire et humanitaire en Syrie et devant les risques d'escalade militaire en Iran.
"Nous exprimons notre profonde inquiétude face à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Syrie et condamnons l'augmentation des violations des droits de l'Homme et des lois humanitaires internationales alors que la violence continue", ont écrit les leaders des cinq pays (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) dans le communiqué final de leur sommet annuel à Durban.
"Nous (...) réaffirmons notre opposition à toute militarisation supplémentaire du conflit", ont-ils ajouté, rejetant toute livraison d'armes à l'opposition armée au président syrien Bachar al-Assad.
Pour les Brics, la solution au conflit doit passer par le communiqué de Genève du 30 juin 2012: ce texte, adopté par les ministres des Affaires étrangères des principaux pays concernés par l'avenir de la Syrie, fruit d'âpres négociations avec le ministre russe Sergueï Lavrov, prévoyait notamment la mise en place d'un processus de transition politique mais ne disait rien quant au devenir du président Bachar al-Assad.
Ce communiqué reste la pierre angulaire de la position de la Russie, qui fait partie des Brics.
Les cinq pays ont enfin demandé aux parties prenantes de laisser les organisations humanitaires intervenir.
Le président syrien avait envoyé un émissaire au président sud-africain avant le sommet pour demander au Brics d'agir pour "arrêter la violence" dans son pays et mettre un terme à la "souffrance" de son peuple causée par les sanctions internationales.
Concernant l'Iran, les Brics ont fait part de leur préoccupation face au risque d'escalade militaire, alors que les Etats-Unis et Israël menacent d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique.
"Nous croyons qu'il n'y a pas d'alternative à une solution négociée au problème du nucléaire iranien. (...) Nous sommes inquiets des risques d'action militaire et de sanctions unilatérales", ont écrit les dirigeants des cinq pays dans leur communiqué.
"Nous reconnaissons le droit de l'Iran d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques dans le cadre de ses obligations internationales et soutenons une résolution des problèmes par des voies politiques et diplomatiques, et par le dialogue", ont-ils souligné.