Et la création d’une entité kurde qui empiètre sur la Syrie, l’Irak, et l’Iran!
Deux jours après le choix d'un Kurde, détenteur d'un passeport américain, Ghassan Hitto, à la tête du "gouvernement intérimaire de Syrie", le chef du PKK, Abdullah Öcalan, annonçait la fin de la lutte armée contre la Turquie et le retrait des combattants kurdes...en Syrie.
Le lien entre la nomination du candidat de la CIA/Qatar, à la tête du "gouvernement intérimaire de Syrie", Ghassan Hitto, un Kurde - qui ne parle pas kurde, auto-exilé aux USA, pour échapper à la conscription, en Syrie, devenu homme d'affaires américain, au Texas- et la décision du chef du PKK, emprisonné, en Turquie, Abdullah Öcalan, d'ordonner aux combattants de cette organisation de cesser toute opération armée, en Turquie, et de quitter la Turquie n'a pas été commenté.
Pourtant certains se sont interrogés sur la contrepartie offerte par la Turquie d'Erdogan au PKK alors même que son chef Öcalan donnait l'ordre à ses combattants de quitter la Turquie...direction la Syrie pour rejoindre et soutenir les milices kurdes au Nord de ce pays.
Le gouvernement syrien de Bachar al-Assad, au début de la guerre menée contre lui, par des groupes terroristes soutenus financés armés entraînés par les US/OTAN/Israël Qatar et Arabie Saoudite a confié aux Kurdes regroupés majoritairement sur la frontière Nord de la Syrie avec la Turquie le soin d'y assurer la sécurité contre les bandes d'extrémistes ASL/Al-Nosra/Al-Qaïda & C°.
Erdogan, au grand dam des nationalistes turcs qui n'ont pas compris pourquoi , s'est empressé de se réconcilier avec l'ennemi public N° 1 de la Turquie, Ocalan, afin de réaliser ses desseins régionaux politiques et énergétiques.
Rien n'a filtré de l'accord conclu entre Erdogan et Öcalan mais depuis les médias turcs analysent, à longueurs d'articles, les scénarios possibles impliquant cet accord.
Selon certains, Erdogan avec le feu vert de Washington planifie une partition de la Syrie dans un Accord du type Sykes-Picot (1916) et envisagerait la création d'une fédération de régions autonomes kurdes comprenant le Nord de la Syrie de l'Irak le Nord-Ouest de l'Iran, de même qu'en Turquie.
Cette fédération autonome kurde serait sous la protection de la Turquie Nouvel Empire Islamique Ottoman dont rêve Erdogan. Öcalan lors de déclarations faites commémorant Nowruz a lui-même évoqué la Confrérie Islamique Ottomane.
Ce plan de partition de la Syrie correspond également à ce qui est discuté cette semaine lors du sommet de la "Ligue Arabe", à Doha - auquel participe la Turquie bien que n'étant pas une nation arabe - où le Qatar a offert le siège de la Syrie au Conseil National Syrien.
La démission de Moaz al-Khatib, l'opposition de l'ASL et les récriminations d'autres personnalités de l'opposition syrienne" à la nomination de Ghassan Hitto tout ceci fait partie d'une mise en scène concoctée à Ankara et Washington.
Le nouveau plan pour chasser Bahar Al Assad du pouvoir est déjà en train de se mettre en place.
Les infiltrations de mercenaires armés entraînés par la CIA, l’armée turque et C° à partir de la Turquie vont s'intensifier. La coordination de ces groupes armées supervisée par les barbouzes occidentaux, turcs et israéliens va se renforcer à partir de la Turquie, des armements lourds leurs seront transférés.
L'objectif de ce redéploiement : s'emparer et occuper la totalité de la ville d'Alep y installer le "gouvernement intérimaire", reconnu par certains pays occidentaux US/France/Grande Bretagne, en tête, qui demandera à ces derniers d'intervenir militairement pour assurer sa sécurité et celle du "peuple syrien". Al-Khatib a d'ailleurs réclamé à Doha que les US/OTAN utilisent les systèmes Patriot déployés en Turquie pour créer une zone d'exclusion aérienne dans le Nord de la Syrie.
Les pays arabes qui se sont montrés réticents vis à vis des décisions de la Ligue Arabe concernant la Syrie tels l'Algérie, l'Irak, le Liban, seront menacés en coulisse de voir se développer chez eux des "printemps arabes" salafistes- Al-Qaïda et consorts. Déjà l'Irak est de nouveau le théâtre d'attentats et d'assassinats. Au Liban le premier ministre a démissionné: pourquoi maintenant pourquoi pas avant ? Sous la pression des USA l'objectif étant une nouvelle fois de paralyser le pays, l'affaiblir, voire y déclencher une nouvelle guerre civile visant à paralyser - voire détruire Al Nusra, déjà installé au Nord Liban à Tripoli - la Résistance libanaise du Hezbollah et de ses alliés.
Les derniers évènements : réconciliation Turquie Israël, accord de fin de conflit armé entre Erdogan les Kurdes du PKK/Öcalan, la visite d'Obama en Israël où il a réaffirmé son soutien "éternel " à l'entité sioniste, et s'en est pris au Hezbollah en demandant à l'UE de l'inscrire sur sa liste d'organisations terroristes, sans oublier sa générosité - 500 millions de $ d'aide - pour les supplétifs palestiniens Abbas en tête du régime sioniste, pour neutraliser toute agitation palestinienne contre Israël, sont tous les signes précurseurs d'une intensification de la pression Turquie/US/ Israël/Qatar/Arabie Saoudite contre le gouvernement syrien de Bachar al-Assad. Cela peut très vite déboucher sur une guerre ouverte US/OTAN/Israël contre la Syrie.
Cela expliquerait que la France de Hollande ait ces derniers jours mis un bémol à sa demande pressante d'armer les mercenaires combattant le gouvernement syrien.
Pourquoi livrer des armes - la CIA en fournit déjà, c'est devenu une information confirmée par les médias US au service de l'administration Obama II - si une attaque d'envergure US/OTAN/Israël est imminente décidée la semaine dernière lors de la visite d'Obama à Netanyahu ?
Par Mireille Delmarre