Plus que jamais, c’est la population syrienne qui est l’objet d’une campagne de terrorisation.
Face au blocage militaire dans les villes syriennes principales, les milices de l’insurrection semblent avoir exacerbé leur stratégie militaire : multipliant les pilonnages sporadiques, les disséminations de voitures piégées dans les quartiers, et les massacres au sein de la population.
Ce jeudi, c’est le bâtiment de l’architecture de l’université de Damas, dans le quartier d’al-Baramiqueh au centre de Damas qui a été la cible d’une attaque aux obus de mortiers. Trois selon Arabi-Press.
Selon, la télévision publique syrienne, au moins 15 étudiants et étudiantes ont été tués. Le bilan est toujours provisoire.
La télévision syrienne al-Ikhbariya a montré des images d'étudiants blessés transportés à l'hôpital de même que des images de la faculté où les obus sont tombés: mares de sang, chaises et tables cassées dans ce qui semble être la cafétéria de la faculté.
Selon l’AFP « depuis le début de la semaine, les rebelles ont lancé des attaques contre ce secteur où se trouvent plusieurs bâtiments officiels, notamment la télévision, faisant au moins cinq morts ».
L’agence française a constaté que les tirs d'obus et de roquettes par les insurgés se sont multipliés ces dernières semaines sur Damas ».
Même équation à Alep, au nord de la Syrie, où un obus s’est abattu dans le quartier de Kalassé ce jeudi, tuant deux personnes. La semaine passée, les milices ont eu recours au bombardement chimique du quartier Khan el-Assal, qui venait d’être sécurisé par les forces gouvernementales. 49 Syriens ont péri, dont 15 militaires.
Cette escalade intervient après la formation d’un soi-disant gouvernement intérimaire et la désignation de Ghassane Hitto à sa tête.
Mercredi c’est un institut technique qui a été pilonnée dans le quartier de Qaboune, au nord-est de la capitale. Depuis, les étudiants ne s’y rendent plus, rapporte la correspondante de la télévision al-Mayadine.
Une voiture piégée a aussi explosé dans le quartier de Roukneddine.
Des soldats égorgés
Dans la ville de Raqqa, occupée par les milices de l’ASL et du front al-Nosra depuis le début du mois de mars, la stratégie des massares sévit aussi.
Il y est question d’un massacre horrible qui a été commis contre les militaires gouvernementaux kidnappés.
« Dix d’entre eux ont été égorgés vifs aux couteaux des bouchers », signale le site Syria Truth, indiquant que certaines sources parlent de trois égorgements. Les victimes faisaient partie de l’Unité 17 lorsqu’ils ont été kidnappés.
Il s’est avéré que tous appartiennent a des tribus locales, alors que la plupart des égorgeurs, tous des dirigeants dans la milice d’al-Qaida front al-Nosra, appartiennent à la tribu Najem.
Les familles des victimes ont crié vengeance, et une bataille devrait éclater d’un moment à l’autre. Alors qu’une médiation est entreprise par les services de renseignements turcs qui ont supervisé l’occupation de Raqqa.
Terrain
Par ailleurs, l’Observatoire syrien des droits de l’homme, instance de l’insurrection qui alimente depuis Londres les agences internationales a fait etat de violents combats qui ont éclaté à l'aube entre les insurgés et l'armée dans le quartier de Qaboun (nord-est) alors que les chars bombardaient les environs"
Des accrochages ont eu lieu aussi sur la route reliant le quartier palestinien al-Yarmouk avec celui de Hajar al-Aswad (banlieue sud), transformés en champs de bataille depuis des mois.
Des combats ont éclaté également dans le quartier de Qadam (sud-ouest) tandis que les chars pilonnaient Daraya.