«Vu la situation humanitaire critique du détenu palestinien Samer al-Issaoui (...), je, Fayçal Sergio Tapia, argentin, ... demande au gouvernement israélien de me mettre en prison à la place de Samer al-Issaoui"
Fayçal Sergio Tapia, un activiste humanitaire argentin, observe une grève de la faim depuis 27 jours, en solidarité avec le prisonnier palestinien Samer al-Issaoui, en grève depuis plus de six mois, et qui risque de perdre sa vie à tout instant. Fayçal Tapia a adressé une lettre au gouvernement israélien, dans laquelle il propose d’offrir sa propre vie, en échange de la libération de Samer Issaoui.
«Moi, Fayçal Sergio Tapia, donne ma vie pour la liberté de mon frère Samer al-Issaoui, qui est sous l'oppression criminelle de l'Etat d'Israël», a-t-il annoncé dans la lettre.
«Vu la situation humanitaire critique du détenu palestinien Samer al-Issaoui, et selon les clauses de la convention de Genève et son protocole (...), moi, Fayçal Sergio Tapia, argentin, en tant que défenseur des droits de l'homme et ambassadeur de l'Organisation islamique internationale des droits de l'homme, je demande au gouvernement israélien de me mettre en prison à la place de Samer al-Issaoui. Je donne ma vie pour sa liberté», a-t-il déclaré dans la lettre envoyée au Centre pour la Défense des libertés et des droits civils Hurryyat.
Tapia a qualifié l'arrestation d’al-Issaoui d’«illégale», et a souligné que c'est un aspect de la politique israélienne brutale de détention administrative indéfinie. «Israël est le premier transgresseur systématique des droits humains», a-t-il signalé, affirmant qu’il poursuivra sa grève jusqu'à la libération de Samer.
«Le gouvernement israélien peut me torturer et me tuer, mais s’il vous plait, je réclame la libération de Samer al-Issaoui, mon frère, mon sang. Parce que, nous sommes tous des Palestiniens : nous souffrons de l'oppression qui prend la vie de mon frère dans sa cellule israélienne», a-t-il ajouté dans la lettre.
Le directeur de Hurryyat Helmi Araj a salué Tapia, soulignant que sa lettre fait part d'une grande sincérité, dans sa disposition à sacrifier sa vie et sa liberté pour la libération de Samer al-Issaoui.
Le président américain Barack Obama, durant sa visite à Ramallah, a refusé de rencontrer la mère de Samer au jour de la fête des mères, pour ne pas entendre ses appels à la libération de son fils et des autres prisonniers dans les geôles sionistes, a-t-il ajouté. Le président américain a refusé de prononcer une déclaration à cet égard, a affirmé Helmi araj.